Résumé de la décision :
M. A... B... a contesté un jugement du tribunal administratif de Bordeaux qui avait rejeté sa demande d'attribution de la nouvelle bonification indiciaire (NBI) auprès de la commune de Laroque-Timbaut. Le 2 avril 2015, il a saisi la cour qui a finalement annulé le jugement du tribunal, estimant que ses fonctions, bien que relevant des tâches d'entretien, présentaient une polyvalence suffissante pour ouvrir droit à la NBI. La cour a ordonné à la commune de réexaminer la situation de M. B... dans un délai d'un mois et a alloué une somme de 1 500 euros à titre de frais de justice.
Arguments pertinents :
La cour a fondé sa décision sur plusieurs points juridiques. D'une part, elle a rappelé que la NBI est accordée pour des emplois impliquant une "polyvalence" sans qu'il soit nécessaire d'établir une technicité particulière, citant directement le décret :
« Le point 41 de l'annexe accorde ainsi le bénéfice de la NBI à raison de la polyvalence des fonctions, sans qu'il y ait lieu de rechercher si ces fonctions comportent une technicité particulière. »
De plus, la cour a observé que M. B..., par ses diverses responsabilités comprenant l'entretien des espaces verts et des voies, le nettoyage des rues, ainsi que la conduite de véhicules, démontrait une polyvalence suffisante pour bénéficier de cette NBI.
Interprétations et citations légales :
1. Loi n° 91-73 du 18 janvier 1991 - Article 27 : Cet article prévoit les conditions d'attribution de la nouvelle bonification indiciaire aux postes comportant une responsabilité ou une technicité particulière. La cour a interprété que le terme "polyvalence" fait ici référence à la diversité des tâches occupées par l’agent, rendant inapplicable une recherche de technicité spécifique.
2. Décret n° 2006-779 du 3 juillet 2006 - Article 1er : Cet article précise que certaines fonctions spécifiques dans les collectivités territoriales peuvent bénéficier de la NBI. Le point 41, plus particulièrement, a permis à la cour de conclure à l’ouverture de droit de M. B... à cette bonification en raison de la nature diverse et variée de ses tâches.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule que toute partie peut demander le remboursement de ses frais de justice, et la cour a jugé que dans le contexte de cette affaire, la commune devait verser à M. B... une somme de 1 500 euros pour couvrir ses frais.
La décision a donc souligné l'importance d'interpréter les textes de manière à prendre en compte la nature des responsabilités d'un fonctionnaire, favorisant ainsi une reconnaissance équitable de leurs fonctions au regard des dispositifs de rémunération publique.