Résumé de la décision
Dans une procédure ouverte pour obtenir l'exécution d'un jugement rendu par le tribunal administratif de Lyon en janvier 2013, la cour administrative d'appel de Lyon, par arrêté en décembre 2014, a condamné la communauté d'agglomération de Saint-Étienne Métropole à verser à la société Jalbert et associés une somme de 6 176,47 euros, accompagnée d'une astreinte de 500 euros par jour de retard. Les courriers de la société Jalbert et associés, enregistrés en décembre 2015 et avril 2016, ont indiqué que la communauté d'agglomération avait exécuté le jugement. En conséquence, la cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu de liquider l'astreinte, malgré le retard pris dans l'exécution.
Arguments pertinents
1. Exécution complète des obligations : La cour a reconnu que la communauté d'agglomération de Saint-Étienne Métropole avait intégralement exécuté l'arrêt, tant pour la somme principale que pour les frais de justice. Cet élément est décisif pour éviter la liquidation de l'astreinte.
> "Ainsi, à la date du présent arrêt, l'arrêt de la cour administrative d'appel de Lyon du 4 décembre 2014 a été entièrement exécuté."
2. Discretion dans la liquidation de l'astreinte : La cour a précisé qu'elle ne procéderait pas à la liquidation de l'astreinte en raison des circonstances entourant l'exécution, même si le paiement avait été tardif. Cette décision souligne l’appréciation du caractère exécutoire des jugements, même en cas de retard.
> "Il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de procéder à la liquidation de l'astreinte prononcée à l'encontre de la communauté d'agglomération de Saint-Étienne Métropole."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 921-7 du Code de justice administrative : Cet article stipule que la juridiction peut liquider l'astreinte lorsqu'elle constate, d'office ou sur demande, que les mesures d'exécution n'ont pas été prises. Cela donne à la cour un pouvoir discrétionnaire sur la liquidation de l'astreinte.
> "Lorsqu'à la date d'effet de l'astreinte prononcée... la juridiction constate... que les mesures d'exécution... n'ont pas été prises, elle procède à la liquidation de l'astreinte."
2. Article L. 911-7 du Code de justice administrative : Cet article permet à la juridiction de modérer ou de supprimer l'astreinte en cas d'inexécution totale ou partielle, appelant à une évaluation des circonstances :
> "Elle peut modérer ou supprimer l'astreinte provisoire, même en cas d'inexécution constatée."
Ces articles permettent à la cour un large champ d'appréciation dans le traitement des astreintes, ce qui a été central dans sa décision de ne pas procéder à la liquidation dans ce cas particulier, en tenant compte de l'exécution tardive mais complète des obligations par la communauté d'agglomération.