Résumé de la décision :
M. et Mme B..., représentés par leur avocat, ont demandé l'annulation d'un jugement antérieur qui avait rejeté leur demande de décharge d'impositions liées à des revenus fonciers, arguant qu'ils avaient effectué des travaux nécessaires pour la mise en location d'un immeuble qu'ils avaient acquis en 2007. La cour a rejeté leur requête, confirmant le jugement précédent. Elle a estimé que les contribuables s'étaient réservés la jouissance de l'immeuble durant les années concernées (2009-2011), ce qui les privait de la possibilité de déduire les charges afférentes à cet immeuble.
Arguments pertinents :
1. Jouissance des biens : La cour a rappelé qu'au terme de l'article 15-II du Code général des impôts, "les revenus des logements dont le propriétaire se réserve la jouissance ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu". Cela signifie que les propriétaires ne peuvent pas déduire les charges si l'immeuble est considéré comme étant réservée à leur jouissance.
2. État des travaux : La cour a noté que les travaux invoqués par M. et Mme B... étaient en grande partie antérieurs à la période d'imposition en question et que les documents fournis n'établissaient pas que ces travaux étaient suffisants pour déclarer l'immeuble comme étant loué.
3. Absence de preuve de location effective : La cour a constaté que M. et Mme B... n'avaient pas fourni de preuves suffisantes montrant que l'immeuble avait été mis en location avant 2012, ce qui a étayé la position de l'administration fiscale.
Interprétations et citations légales :
La cour a appliqué les dispositions des textes juridiques suivants :
- Code général des impôts - Article 15-II : Cet article établit clairement que la réserve de jouissance d'un bien immobilier par son propriétaire empêche la déduction des charges liées à ce bien. La rédaction précise de cet article est essentielle pour déterminer le droit à déduction des charges.
- Instruction du 23 mars 2007 référencée 5 D-2-07 : Bien que M. et Mme B... aient tenté de s'appuyer sur cette instruction pour argumenter que les frais d'emprunt étaient déductibles, la cour a noté que cette dernière ne fournit pas une interprétation différente des dispositions légales applicables, ne leur donnant donc pas de fondement juridique solide.
La décision de la cour souligne l'importance de fournir des preuves adéquates pour soutenir des allégations de mise en location d'un bien immobilier et l'impact des décisions d'entretien et de réservation de jouissance sur la capacité à déduire des charges fiscales. Les arguments présentés sur la nécessité de travaux de rénovation n'ont pas été jugés convaincants, et les requérants n'ont pas pu établir que ces travaux étaient indispensables à la location avant 2012, période durant laquelle aucune location effective n'était avérée.