Résumé de la décision
La décision concerne une requête de la société Dismo visant à suspendre l'exécution d'un permis de construire accordé à la société Bocage Distribution pour l'aménagement d'un point permanent de retrait pour courses à l'enseigne E. Leclerc. Cette demande de suspension a été présentée après que la Commission nationale d'aménagement commercial ait rejeté le recours de Dismo contre l'avis favorable donné par la Commission départementale. Le juge des référés a finalement rejeté la requête de Dismo, ne considérant pas que l'urgence était démontrée et concluant que les arguments présentés ne justifiaient pas une telle suspension.
Arguments pertinents
1. Urgence non démontrée : La société Dismo a tenté de justifier l'urgence présumée en soutenant qu'il s'agissait d'un permis de construire. Cependant, le juge a noté qu’elle n'a pas apporté d'éléments suffisants pour prouver que les travaux avaient effectivement commencé ni pour expliquer en quoi une décision rapide serait nécessaire.
- Citation pertinente : "En se bornant à indiquer que l'urgence est présumée s'agissant d'un permis de construire [...] la société Dismo ne démontre pas l'urgence."
2. Rejet de la requête : Étant donné que la condition d'urgence n'était pas remplie et qu'aucun motif sérieux ne venait soutenir la demande de suspension, le juge a conclu qu’il n'y avait pas lieu d’interrompre l'exécution de la décision contestée.
- Citation pertinente : "[...] sa requête, y compris la demande au titre des frais exposés, ne peut qu'être rejetée."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur les articles du Code de justice administrative qui encadrent la possibilité de demander la suspension d'une décision administrative :
- Code de justice administrative - Article L. 521-1 : Cet article stipule que le juge des référés peut ordonner la suspension de l'exécution d'une décision lorsqu'il y a urgence et des doutes sérieux sur sa légalité. Le juge souligne que la société Dismo n'a pas démontré ces éléments, en particulier l'urgence.
- Code de justice administrative - Article L. 522-3 : Il permet au juge des référés de rejeter une demande qui ne présente pas d'urgence manifeste ou qui est mal fondée. Dans ce cas, le juge a conclu que la requête de Dismo était non fondée et a ainsi opté pour son rejet.
En somme, la décision illustre l'importance de démontrer l'urgence dans les demandes de suspension et la rigueur exigée par le juge pour accepter de traiter de telles demandes dans le cadre du contentieux administratif.