Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B..., un ressortissant indien, conteste un arrêté de la préfète de la Gironde daté du 27 décembre 2019, qui lui imposait une obligation de quitter le territoire français. Après le rejet de sa demande par le tribunal administratif de Bordeaux le 3 juin 2020, M. B... a décidé d'interjeter appel. Cependant, la cour administrative d'appel de Bordeaux a constaté que les arguments avancés par M. B... étaient identiques à ceux présentés en première instance et qu'aucun élément nouveau n’avait été ajouté. La cour a ainsi rejeté la requête d'appel comme manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Rejet de la requête d'appel : Le tribunal a souligné que M. B... ne fournissait aucune critique utile des motifs du jugement initial. Il a réaffirmé que les moyens soulevés par M. B... en appel n'apportaient rien de nouveau par rapport à ceux examinés par le tribunal administratif.
Citation pertinente : "Il n'apporte aucun élément de droit ou de fait nouveau, ni aucune pièce nouvelle à l'appui de ces moyens auxquels le tribunal a suffisamment et pertinemment répondu."
2. Application de l'article R. 222-1 du code de justice administrative : La cour a utilisé cet article pour justifier le rejet rapide de la requête, considérant qu'elle était manifestement sans fondement, car elle répétait des arguments déjà examinés et rejetés.
Citation pertinente : "La requête d'appel est manifestement dépourvue de fondement et doit être rejetée selon la procédure prévue par les dispositions précitées du dernier alinéa de l'article R. 222-1 du code de justice administrative."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article habilite les présidents des cours administratives d'appel à rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. La cour s'est fondée sur cette disposition pour dénoncer le caractère répétitif et non substantiel de l'appel de M. B....
Interprétation : Dans ce contexte, la cour a interprété cet article comme un moyen d'assurer une procédure efficace, réduisant ainsi la charge des juridictions compétentes face à des recours qui n'apportent rien de significatif.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Bien que M. B... ait invoqué des violations potentielles des droits garantis par cette convention, la cour a jugé que ses arguments n'étaient pas soutenus par des éléments nouveaux. La mention des articles 3 (interdiction de la torture) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la convention ne suffit pas à justifier la révision de la décision du tribunal administratif.
Citation pertinente : "Les conclusions aux fins d'injonction et celles tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent qu'être rejetées par voie de conséquence."
En conclusion, la cour a exercé son pouvoir de rejet conformément à la loi, confirmant ainsi la légalité de l'arrêté contesté et le jugement du tribunal administratif.