Résumé de la décision
La cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté la requête de Mme B... C..., une ressortissante congolaise, visant à annuler un jugement du tribunal administratif de Limoges et un arrêté du préfet de l’Indre lui refusant un titre de séjour. Mme C... contestait cet arrêté sur plusieurs fondements, y compris des violations de droits de l'homme et un manque de motivation. La cour a estimé que les arguments présentés étaient redondants par rapport à ceux déjà énoncés en première instance et qu'aucun nouvel élément n'était apporté à l'appui de la requête, la rendant manifestement dépourvue de fondement.
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Arguments pertinents
Les principaux arguments de la décision se concentrent sur les éléments suivants :
1. Redondance des moyens : La cour a noté que Mme C... a simplement reproduit les mêmes arguments précédemment rejetés par le tribunal administratif, sans fournir de nouveaux éléments ou éléments de droit.
> "Elle n'apporte aucun élément de droit ou de fait nouveau, ni aucune pièce nouvelle à l'appui de ces moyens auxquels le tribunal a suffisamment et pertinemment répondu."
2. Dépourvu de fondement : La cour a appliqué l'article R. 222-1 du code de justice administrative pour conclure que la requête était manifestement dépourvue de fondement.
> "Il résulte de ce qui précède que la requête d'appel est manifestement dépourvue de fondement et doit être rejetée."
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Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article permet au président de la cour d’évacuer les requêtes qui n'ont clairement pas de fondement. Il est essentiel dans ce contexte, car il permet de garantir une certaine efficacité à l'instance judiciaire.
> "Les présidents des cours administratives d'appel [...] peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter [...] les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Mme C... a également fondé son appel sur la violation de cet article, qui protège le respect de la vie privée et familiale. Toutefois, la cour a conclu qu'il n’y avait pas d’éléments suffisants pour établir une telle violation dans son cas.
3. Article L. 313-11 et L. 313-14 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Ces articles traitent des conditions d'octroi de titres de séjour. La cour a réaffirmé que les décisions administratives prises par le préfet étaient conformes à la législation en vigueur, comme précisé dans les décisions antérieures.
> "Il méconnaît les stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ainsi que les dispositions du 7° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
En résumant, la cour a étayé sa décision en se basant sur le manque d'éléments nouveaux et l'application rigoureuse des normes juridiques pertinentes, garantissant ainsi l'intégrité de la procédure administrative.