Résumé de la décision
Dans une ordonnance du 18 mars 2019, la cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté la requête de M. A..., qui contestait un jugement du tribunal administratif de Poitiers et demandait l'annulation d'une décision de la présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Cette décision refusait à M. A... l'accès à des données le concernant enregistrées dans le fichier des personnes recherchées. La cour a constaté que le tribunal administratif n'avait pas été saisi concernant cette décision spécifique et que la requête de M. A... était ainsi dépourvue de fondement, entraînant le rejet de ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Absence de litige: La cour a noté que les instances jointes au tribunal administratif portaient uniquement sur des conclusions à fin d'indemnisation, et non sur l'annulation de la décision de la CNIL. Cela montre que la cour a considéré que la question soulevée par M. A... n'avait pas été examinée par le tribunal administratif, entraînant une absence de litige pertinent.
> "En l'absence devant le tribunal administratif de tout litige relatif à la décision mentionnée précédemment, la requête de M. A... est manifestement dépourvue de tout objet."
2. Procédure de rejet: La cour a précisé que, conformément à l'article R. 222-1 du code de justice administrative, elle pouvait rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement, ce qui a été justifié par l'absence de base légale pour la demande de M. A....
> "Les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement... peuvent être rejetées."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative: Cet article permet aux présidents de cours administratives d'appel de rejeter des requêtes d'appel sans fondement. Il est crucial dans cette décision, car il justifie le motif du rejet en soulignant l'absence d'un dossier légal sur lequel s'appuyer.
> "Les présidents des cours administratives d'appel... peuvent, par ordonnance, rejeter... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Libre accès aux données personnelles: Si la demande d'accès aux données personnelles est une question régulée par la loi, la cour a statué que le tribunal n'avait pas compétente pour traiter la décision de la CNIL dans cette instance précise, ce qui a conduit à un rejet de la requête qui s'oriente davantage sur la légalité de l'accès aux données plutôt que sur les faits de la cause initiale.
> "Le tribunal n'a été saisi que de conclusions à fin d'indemnisation et d'aucune demande tendant à l'annulation de la décision... refusé l'accès aux données susceptibles de le concerner."
Ce faisant, cette ordonnance souligne l'importance de la clarté dans les demandes juridiques et le respect des procédures établies pour garantir que les requêtes présentées sont liées de manière appropriée au litige en question.