Résumé de la décision
La cour administrative a examiné la demande d'exécution d'un arrêt rendu le 25 juin 2019 dans lequel elle avait annulé le rejet par le rectorat de l'académie de la Guyane d'une demande formulée par M. A... concernant des fractions d'une indemnité particulière de sujétion et d'installation. L'arrêt avait ordonné à l'État de verser à M. A... les sommes dues ainsi que des intérêts, capitalisés selon les modalités précisées. Après vérification, il a été constaté que l'ensemble des paiements avaient été effectués, rendant la demande d'exécution sans objet. La cour a donc déclaré qu'il n'y avait plus lieu de statuer sur cette demande.
Arguments pertinents
1. Inexécution d'un jugement : La cour rappelle le principe posé par l'article L. 911-4 du Code de justice administrative qui permet à une partie d'agir pour l'exécution d'un jugement ou arrêt définitif si celui-ci n'a pas été exécuté. "En cas d'inexécution d'un jugement ou d'un arrêt définitif, la partie intéressée peut demander au tribunal administratif ou à la cour administrative d'appel... d'en assurer l'exécution".
2. Exécution intégrale : Il a été établi que M. A... avait reçu tous les paiements dus, y compris les intérêts. La cour note : "Dans ces conditions, l'arrêt de la cour du 25 juin 2019 a été entièrement exécuté".
3. Demande devenue sans objet : En conséquence de l'exécution complète, la cour conclut que la demande d'exécution n'est plus pertinente. "Par suite, la demande de M. A... est devenue sans objet".
Interprétations et citations légales
1. Article L. 911-4 : Cet article encadre la possibilité d'assurer l'exécution d'un jugement ou d'un arrêt. Sa règle fondamentale est que si un jugement n'est pas exécuté, la partie concernée peut saisir le tribunal compétent pour obtenir son exécution. Cela implique une obligation de l'État à respecter les décisions judiciaires.
2. Article R. 921-6 : Celui-ci précise les modalités de déclaration de l’inexécution et éclaire sur les démarches à engager par le président du tribunal ou de la cour. En cas d’inexécution, une procédure juridictionnelle peut être ouverte par ordonnance.
3. Éléments de jurisprudence : La décision fait référence à l'exécution des obligations financières imposées par les jugements, indiquant que le respect de ces obligations est essentiel pour assurer la confiance dans l’autorité judiciaire. La court souligne que la bonne exécution des ordonnances judiciaires est primordiale pour éviter des contentieux ultérieurs.
En conclusion, la cour administrative a statué que, l'arrêt initial ayant été exécutoire grâce au paiement complet des sommes dues, il n'était plus nécessaire de traiter la demande d'exécution de M. A..., concluant ainsi que cette dernière était devenue sans objet.