Résumé de la décision
M. A... C..., ressortissant camerounais, a contesté un arrêté du préfet de la Haute-Vienne lui refusant un titre de séjour et lui ordonnant de quitter le territoire français. Par une ordonnance datée du 29 août 2018, la présidente du tribunal administratif de Limoges a rejeté sa demande d'annulation. M. C... a fait appel de cette ordonnance devant la cour administrative d'appel. Le 12 juin 2019, la cour a confirmé le rejet de la demande, concluant que le préfet avait procédé à un examen complet de la situation de M. C... et qu'il n'avait pas commis d'erreur manifeste d'appréciation.
Arguments pertinents
1. Examen complet de la situation : La cour a souligné que le préfet de la Haute-Vienne avait réalisé un examen complet de la situation de M. C..., indiquant que le moyen du défaut d'examen sérieux de la situation ne pouvait être retenu.
> "Il ressort des mentions mêmes de l'arrêté en litige que le préfet a procédé à un examen complet de la situation de M. C..."
2. Absence de preuves des liens en France : M. C... a prétendu avoir des liens en France, mais n'a pas produit de preuves suffisantes, comme des justificatifs de son prétendu concubinage, ce qui affaiblit son argumentation.
> "Il ne produit toutefois aucune pièce de nature à en justifier."
3. Attaches familiales au pays d'origine : La cour a noté que M. C... n'a ni établi ni allégué être dépourvu d'attaches familiales dans son pays d'origine, où réside son enfant. Cette situation a contribué à la décision de la cour de conclure qu'il n'y avait pas d'erreur manifeste d'appréciation.
> "Il n'établit ni même n'allègue être dépourvu d'attaches familiales dans son pays d'origine."
Interprétations et citations légales
1. Article du code de justice administrative : La décision mentionne l'article R. 221-1 du code de justice administrative, qui encadre les conditions dans lesquelles les recours peuvent être rejetés pour défaut d'examen.
> "Par l'ordonnance attaquée, la présidente du tribunal administratif de Limoges a rejeté sa demande tendant à l'annulation de l'arrêté du préfet de la Haute-Vienne du 27 mars 2018."
2. Examen des situations individuelles : Il est sous-entendu que les préfets ont le devoir d'examiner chaque situation individuellement, ce qui est renforcé par la jurisprudence administrative. La cour a donc confirmé que le préfet avait respecté cette obligation.
> "Quand bien même M. C... disposerait d'une promesse d'embauche et est investi dans un club sportif, l'arrêté en litige n'est entaché d'aucune erreur manifeste d'appréciation de sa situation personnelle."
Ce jugement remet en context les obligations des autorités administratives et le devoir de justification dans les décisions relatives à la situation des étrangers en France, soulignant l’importance de preuves concrètes lors de demandes de séjour.