Résumé de la décision
M. A..., un ressortissant éthiopien, a saisi la cour administrative d'appel pour contester un jugement du tribunal administratif de Toulouse qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 28 mai 2021. Cet arrêté lui imposait l'obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. La cour a jugé que la requête d'appel était manifestement dépourvue de fondement, confirmant ainsi le jugement de première instance et rejetant les demandes d'injonction et d'indemnisation formulées par M. A....
Arguments pertinents
1. Rejet des moyens soulevés : La cour administrative d'appel a souligné que M. A... reprend, sans critique utile, les moyens déjà examinés en première instance. L'ordonnance invite à écarter ces moyens, considérant que le tribunal administratif avait déjà apporté une réponse adéquate. La cour note que M. A... n'a entre autres présenté "aucun élément de droit ou de fait nouveau, ni aucune pièce nouvelle" pour soutenir ses arguments.
2. Application des procédures simplifiées : La décision se fonde sur l'article R. 222-1 du code de justice administrative, qui permet aux présidents des cours de rejeter les requêtes manifestement infondées par ordonnance, sans qu'il soit nécessaire d'introduire une procédure complète. Ce point met en lumière l'efficacité et la rapidité des procédures devant cette juridiction.
Interprétations et citations légales
1. Insuffisance de motivation et défaut d'examen de la situation personnelle : M. A... fait valoir que l'arrêté préfectoral est insuffisamment motivé, affirmant un défaut d'examen de sa situation personnelle. Cependant, la cour conclut que les moyens avancés ne sont pas suffisamment étayés et réitère que la première instance a apporté une réponse pertinente aux arguments soulevés.
2. Conformité avec les conventions internationales : M. A... allègue que l'arrêté viole divers articles de la Convention européenne des droits de l'homme, notamment l'article 8 (respect de la vie privée et familiale) et l'article 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants). La cour n’a pas trouvé ces arguments convaincants, les estimant comme étant manifestement infondés à la lumière de la situation présentée.
3. Conséquences des conclusions : En vertu des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, les conclusions visant à obtenir une indemnité de 2000 euros ont également été rejetées par voie de conséquence, consolidant ainsi le caractère non fondé de la requête.
En conclusion, la cour administrative d'appel, par cette ordonnance, réaffirme sa capacité à trancher rapidement et efficacement les cas jugés manifestement dépourvus de fondement, tout en protégeant les principes de respect de la légalité et des droits fondamentaux, dans le cadre de son rôle judiciaire.