Résumé de la décision
Dans une affaire portée devant la cour administrative d'appel, M. C...B..., directeur territorial, conteste le rejet de sa demande de nomination au grade d'administrateur territorial. Sa requête initiale auprès du président du CCAS de Saint-Pierre, datée du 25 novembre 2015, a été rejetée. Le tribunal administratif de La Réunion a également rejeté sa demande d'annulation de cette décision. M. B... demande donc l'annulation de ce jugement, ainsi que l'annulation de la décision du CCAS, et la reconstitution de sa carrière. La cour rejette sa requête, considérant qu'elle est manifestement dénuée de fondement.
Arguments pertinents
1. Inapplicabilité de l'article 77 : Le tribunal a jugé que l'article 77 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 n'était applicable qu'aux avancements d'échelon et non aux promotions internes. M. B... n'ayant pas été conteste son absence d'inscription sur la liste d'aptitude requise pour la promotion, il ne peut pas faire valoir que son maintien dans son grade sans promotion est injustifié.
2. Conditions de nomination : Le tribunal a précisé que la nomination en tant qu'administrateur territorial n'était possible que si le candidat figurait sur la liste d'aptitude, conformément à l'article 3 du décret du 30 décembre 1987. Le fait que M. B... n'ait pas été inscrit sur cette liste signifie que le président du CCAS était tenu de refuser sa demande.
Interprétations et citations légales
1. Article 77 de la loi n°84-53 : M. B... invoque cette disposition en soutenant que les agents bénéficiant d'une décharge totale de service ne peuvent être jugés sur leur valeur professionnelle, ce qui les exclurait de la promotion interne. Toutefois, le tribunal rappelle ici que cet article ne s'applique pas dans ce cas, jugeant que M. B... n'a pas contesté son absence d'inscription sur la liste d'aptitude.
2. Décret n°87-1097 du 30 décembre 1987 - Article 3 : Cet article stipule que "le recrutement en qualité d'administrateur intervient après inscription sur les listes d'aptitude". La cour s'appuie sur ce décret pour justifier le rejet de sa requête, soulignant que le refus du CCAS était fondé sur une base légale solide.
3. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La cour se base en partie sur cet article pour statuer qu'elle peut rejeter des requêtes qui ne présentent plus de questions juridiques substantielles, affirmant que la demande de M. B... "est manifestement dénuée de fondement".
Ces éléments montrent que le tribunal a fondé sa décision sur des interprétations rigoureuses des textes législatifs et réglementaires en vigueur, montrant ainsi la solidité de son raisonnement juridique.