Résumé de la décision
M. A..., un ressortissant ivoirien, a demandé à la cour administrative d'appel d'annuler un jugement du tribunal administratif de Bordeaux en date du 12 février 2020, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté, pris le 1er octobre 2019, refusait la délivrance d'un titre de séjour à M. A... et lui imposait une obligation de quitter le territoire français. La cour a rejeté la requête d'appel en considérant que celle-ci était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
La cour a fondé sa décision sur plusieurs points clé :
1. Manque de développement des moyens : M. A... a repris des arguments déjà examinés par le tribunal sans les développer ni fournir de nouveaux éléments. La cour a souligné que : « Il n'apporte aucun élément de droit ou de fait nouveau, ni aucune nouvelle pièce à l'appui de ces moyens auxquels le tribunal a suffisamment et pertinemment répondu. »
2. Adoption des motifs du tribunal administratif : De par le manque de nouvelles critiques, la cour a décidé d'écarter les arguments en se fondant sur les motifs donnés par les premiers juges : « Il y a lieu, dès lors, d’écarter ces moyens par adoption des motifs retenus par les premiers juges. »
3. Dépourvu de fondement : La cour conclut que la requête d'appel est « manifestement dépourvue de fondement » et en conséquence a décidé de la rejeter.
Interprétations et citations légales
La décision est guidée par le cadre juridique suivant :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Ce dernier alinéa stipule que « Les présidents des cours administratives d'appel (...) peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter (...) les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. »
Cette disposition permet à la cour d'agir rapidement contre les requêtes sans fondement, facilitant ainsi la gestion des dossiers et la rapidité des décisions.
En conclusion, la cour a utilisé à la fois le principe d'une procédure efficace et la nécessité de répondre aux moyens soulevés dans le cadre légal existant, sans obligation de répéter l'examen lorsque les nouveaux arguments ne sont pas pertinents. Cette décision illustre l'importance de l'argumentation juridique appropriée et du respect des exigences procédurales devant les juridictions administratives.