Résumé de la décision
M. A...B... a demandé à la cour d'enjoindre à la commune de Saint-Beauzeil de saisir le juge du contrat pour résoudre des actes d'aliénation liés à une délibération de 1977, en raison de l'inexécution d'un arrêt de la cour du 12 juillet 2016. La commune a contesté cette demande, invoquant des difficultés d'exécution dues au décès de certains propriétaires. La cour a constaté que la commune n'avait pas pris les mesures nécessaires pour exécuter l'arrêt et a prononcé une astreinte de 100 euros par jour de retard, ainsi qu'une condamnation de la commune à verser 1 000 euros à M. B... pour ses frais.
Arguments pertinents
1. Inexécution de l'arrêt : La cour a souligné que la commune de Saint-Beauzeil n'avait pas exécuté l'arrêt du 12 juillet 2016, malgré le délai accordé. Elle a noté que la commune n'avait pas démontré avoir pris toutes les diligences nécessaires pour régulariser la cession des tronçons de chemin rural. La cour a affirmé : "Dès lors, M. B... est fondé à soutenir que la commune de Saint-Beauzeil n'a pas exécuté l'arrêt du 12 juillet 2016 en dépit du large délai dont elle a disposé."
2. Astreinte : La cour a décidé de prononcer une astreinte de 100 euros par jour de retard, indiquant que cela était justifié par l'inaction de la commune. Elle a précisé que l'astreinte courrait jusqu'à l'exécution complète de l'arrêt, affirmant que "la juridiction saisie procède à cette définition. Elle peut fixer un délai et prononcer une astreinte."
3. Frais de justice : En application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, la cour a condamné la commune à verser 1 000 euros à M. B... pour couvrir ses frais, en considérant que la commune était la partie perdante dans cette instance.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 911-4 du code de justice administrative : Cet article permet à une partie intéressée de demander l'exécution d'un jugement ou d'un arrêt en cas d'inexécution. La cour a appliqué cet article pour justifier la demande de M. B... : "En cas d'inexécution d'un jugement ou d'un arrêt, la partie intéressée peut demander au tribunal administratif ou à la cour administrative d'appel qui a rendu la décision d'en assurer l'exécution."
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que la partie perdante peut être condamnée à verser une somme pour couvrir les frais exposés par l'autre partie. La cour a utilisé cet article pour ordonner à la commune de verser 1 000 euros à M. B..., en précisant que "la commune de Saint-Beauzeil, partie perdante à l'instance, la somme de 1 000 euros à verser à M. B... au titre des frais qu'il a exposés."
3. Interprétation des difficultés d'exécution : La cour a rejeté l'argument de la commune selon lequel le décès de certains propriétaires constituait un obstacle à l'exécution de l'arrêt. Elle a noté que la commune n'avait pas justifié avoir entrepris des démarches suffisantes pour identifier les nouveaux propriétaires, ce qui montre que la cour attendait des efforts concrets pour respecter ses obligations légales.
En conclusion, la décision de la cour met en lumière l'importance de l'exécution des arrêts judiciaires et les conséquences d'une inaction, tout en soulignant les droits des parties à obtenir réparation pour les frais engagés dans le cadre d'une procédure judiciaire.