Résumé de la décision
M. C...B..., un ressortissant guinéen, a demandé l'asile en France après être entré sur le sol français le 24 janvier 2016. Le 8 août 2016, le préfet de la Gironde a décidé de le remettre aux autorités espagnoles, invoquant le règlement UE n° 604/2013, et a ordonné son placement en rétention. M. B... a contesté cette décision en appel, soutenant que l'arrêté était insuffisamment motivé. Le tribunal a rejeté sa requête le 10 août 2016. En appel, la cour a confirmé ce rejet, considérant que l'arrêté était suffisamment motivé et conforme au droit.
Arguments pertinents
1. Motivation de l'arrêté : M. B... prétend que l'arrêté ne précise pas les obligations de l'État membre responsable quant à l'examen de sa demande d'asile, conformément à l'article 18 du règlement UE n° 604/2013. Cependant, la cour a statué que l'arrêté mentionne les articles pertinents du règlement, notamment l'article 13 et l'article 26, et qu'il indique que les autorités espagnoles avaient accepté le transfert de M. B... ainsi qu'une décision écrite motivée, conformément à l'article L. 742-3 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
2. Respect des droits de M. B... : L'arrêté précise que M. B... ne pouvait bénéficier d'exception pour l'examen de sa demande en France et que les droits relatifs à sa vie privée et à sa famille en France ne constituaient pas un obstacle à son transfert vers l'Espagne.
Interprétations et citations légales
La cour a examiné les stipulations suivantes :
- Règlement UE n° 604/2013 - Article 13 et Article 26 : Ces articles traitent des critères concernant le transfert d'un demandeur d'asile entre États membres. La cour a noté que l'arrêté de transfert reposait sur des bases juridiques adéquates et que les autorités espagnoles avaient donné leur accord au transfert.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 742-3 : Cet article exige que "la décision de transfert doit faire l'objet d'une décision écrite motivée". La cour a conclu que l'arrêté était conforme à cette exigence, justifiant ainsi le rejet de la demande d'annulation.
- Règlement UE n° 604/2013 - Article 18 : Bien que M. B... fasse référence à cet article, la cour a jugé qu'il n'était pas pertinent pour le cas de M. B..., car les obligations de l'État responsable étaient déjà décrites dans l'arrêté contesté.
En conclusion, la cour a estimé que M. B... n'était pas fondé à contester la légitimité de l'arrêté, confirmant ainsi la décision du tribunal administratif. Les demandes d'injonction et de remboursement des frais de justice ont également été rejetées.