Résumé de la décision
M. et Mme B... ont demandé à la cour d'annuler une ordonnance du tribunal administratif de Strasbourg qui rejetait leur demande de décharge de cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu, déclarée tardive par les premiers juges. La cour a rejeté leur requête, confirmant la décision de tardiveté, en précisant que la demande de régularisation gracieuse présentée le 30 mai 2012 ne pouvait être considérée comme un prolongement de l’instance initiale introduite le 3 février 2012, mais comme une nouvelle demande, déposée hors délai.
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Arguments pertinents
1. Tardiveté de la demande : Le tribunal a considéré à juste titre que la demande de décharge formulée le 30 mai 2012 ne représentait pas un prolongement de l'instance initiale et a été faite après l'expiration du délai de recours. Les juges ont rappelé que le délai de deux mois court à compter de la notification de la décision :
> "Cette demande a été présentée au-delà du délai de recours contentieux de deux mois qui a commencé à courir à compter de la notification de la décision du 5 décembre 2011."
2. Irrecevabilité de la seconde demande : En raison de la clôture de la première instance par l'ordonnance de rejet, il a été confirmé que la nouvelle demande était considérée comme manifestement irrecevable :
> "M. et Mme B... ne sont en conséquence pas fondés à soutenir que c'est à tort que le président de la 5ème chambre du tribunal administratif de Strasbourg a considéré que cette seconde demande était tardive."
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Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts : Les principes de la procédure de recours sont encadrés par le Code général des impôts, notamment en ce qui concerne le droit de timbre et les délais de recours. L'article pertinent à considérer est l'article 1635 bis Q qui traite de l'exemption de timbre pour certaines requêtes. En l'espèce, le tribunal a expliqué que la demande de M. et Mme B... ne rentrait pas dans ces catégories, justifiant ainsi son irrecevabilité.
2. Code de justice administrative : La procédure devant les juridictions administratives exige le respect des délais de recours, tels que définis dans ce code. La décision de la cour rappelle qu'une demande ne peut être acceptée si elle est déposée après l'expiration du délai légal, ce qui est un principe fondamental du droit administratif.
> "Que cette demande a été présentée au-delà du délai de recours contentieux..."
Cette décision illustre l'importance du respect des formes et délais de recours en matière fiscale, ainsi que la ferme application des règles de compétence des juridictions administratives.