Résumé de la décision
La société d'exercice libéral par actions simplifiée Novescia Midi-Pyrénées a contesté des suppléments de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises pour les années 2011 et 2012, s'élevant à 38 048 euros, par une requête enregistrée le 18 décembre 2018. Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté sa demande le 30 octobre 2018. Cependant, après l'introduction de la requête, l'administration fiscale a décidé, le 11 janvier 2021, de dégrever la totalité des impositions contestées. Par conséquent, la cour a déclaré que les conclusions de la requête étaient devenues sans objet et a rejeté la demande de remboursements des frais d'instance en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Absence de litige sur l'imposition : La cour a constaté que, suite au dégrèvement des impositions par l'administration le 11 janvier 2021, il n'y avait plus de litige à statuer, rendant ainsi les conclusions de la société sans objet. Elle a précisé que "par décision du 11 janvier 2021, l'administration a prononcé le dégrèvement de la totalité des impositions en litige".
2. Frais de justice : Concernant la demande de dédommagement pour frais d'instance, la cour a fait valoir qu'en l'absence de litige, il n'y avait pas lieu à indemnisation. Elle a ainsi rejeté ces conclusions, soulignant que "dans les circonstances de l'espèce, il n'y a pas lieu de faire droit aux conclusions de la société Novescia Midi-Pyrénées tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative".
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule qu'une partie qui gagne une instance peut demander à l'autre partie de lui rembourser les frais exposés. Cependant, la cour a interprété qu'aucun remboursement n'était justifié lorsque le litige était déclaré sans objet, soulignant que "les conclusions de la requête sont devenues sans objet".
2. Législation fiscale : La décision fait référence aux principes de la comptabilité et aux règles fiscales régissant les sociétés de professions libérales, sans entrer dans une analyse des arguments relatifs à la nature des relations entre biologistes médicaux et la société. En évoquant notamment que "l'administration ne peut se prévaloir de sa propre doctrine", la cour souligne les limites de l'application de la doctrine fiscale dans un contexte où les faits ont changé (dégrèvement ultérieur).
Cette décision illustre ainsi le principe selon lequel, lorsque les fondements d'une contestation fiscale sont levés (ici par un dégrèvement), le contentieux qui en découle perd son fondement légal. Les principes de la justice administrative se traduisent dans cette affaire par l'absence de recours possible sur des impositions qui ont été annulées par l'administration elle-même.