Résumé de la décision
M. B..., un ressortissant algérien, a été interpellé en France en 2018 alors qu'il était sans titre de séjour. Le préfet du Nord a pris un arrêté lui imposant une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une interdiction de retour pour un an. M. B... a contesté cette décision devant le tribunal administratif de Lille, qui a rejeté sa demande. En appel, M. B... a maintenu ses arguments sans apporter de nouveaux éléments. La cour a finalement rejeté sa requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Sur l'atteinte à la vie privée et familiale : M. B... n'a pas prouvé qu'il résidait en France depuis plus de trois ans ni qu'il avait des liens familiaux significatifs qui justifieraient une protection au titre de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. La cour a noté que "M. B... ne démontre pas qu'il serait isolé en cas de retour en Algérie".
2. Sur le refus de délai de départ volontaire : Le préfet a refusé d'accorder un délai de départ volontaire à M. B..., qui n'a pas établi la perte de son passeport ni la stabilité de son adresse. La cour a conclu que "le préfet a pu lui refuser un délai de départ volontaire sans entacher sa décision d'une erreur manifeste dans l'appréciation de ses garanties de représentation".
3. Sur l'interdiction de retour : La cour a estimé que M. B... n'avait pas démontré l'ancienneté de sa présence en France ni des liens d'une particulière intensité, justifiant ainsi la décision du préfet d'imposer une interdiction de retour pour un an.
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a jugé que M. B... n'avait pas établi que l'OQTF portait une atteinte disproportionnée à ce droit, en affirmant que "le moyen tiré de la méconnaissance des stipulations de l'article 8 doit être écarté".
2. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des formations de jugement de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. La cour a appliqué cette disposition pour conclure que "la requête d'appel de M. B... se présente comme étant manifestement dépourvue de fondement".
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Les décisions relatives à l'OQTF et à l'interdiction de retour sont régies par ce code. La cour a confirmé que le préfet avait agi dans le cadre de ses prérogatives, sans erreur manifeste d'appréciation.
En somme, la décision de la cour s'appuie sur une analyse rigoureuse des faits et des textes de loi, concluant à la légitimité des décisions administratives contestées par M. B....