Résumé de la décision :
Mme A... B... a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif qui l'a condamnée à une amende pour stationnement illégal de son bateau sur le domaine public fluvial. Elle soutenait que l'absence de mutation de son bateau à son nom due à son ex-mari constituait une erreur de la part des autorités. Cependant, la cour a rejeté sa requête, confirmant que l'amende était justifiée et que Mme B... avait violé les règles concernant l'occupation du domaine public fluvial.
Arguments pertinents :
1. Occupation illégale du domaine public : Mme B... était copropriétaire du bateau "Bargo Fada", stationné sur le domaine public fluvial sans autorisation valide. Le jugement souligne que la simple existence d’une convention d’occupation temporaire ne remplace pas l'obligation d'obtenir une autorisation d'occupation, conformément à l'article L. 4311-1 du Code des transports.
2. Force majeure non retenue : Le tribunal a estimé que le retard dans la mutation du bateau à Mme B... ne pouvait être qualifié de force majeure. Cela indique que la responsabilité personnelle pour la non-conformité demeure, même face à des circonstances personnelles difficiles.
3. Validation de la contravention de grande voirie : Conformément à l'article L. 2132-9 du Code général de la propriété des personnes publiques, la cour rappelle que la présence d'objets sur le domaine public fluvial, pour lesquels il existe une obligation de les enlever, peut entraîner une amende (allant de 150 à 12 000 euros).
Interprétations et citations légales :
- Code général de la propriété des personnes publiques - Article L. 2132-9 : "Les riverains, les mariniers et autres personnes sont tenus de faire enlever [...] se trouveraient sur le domaine public fluvial." Cette disposition établit clairement la responsabilité des occupants de s'assurer que leur présence ne constitue pas une contravention.
- Code des transports - Article L. 4311-1 : Cet article désigne Voies navigables de France comme étant le gestionnaire du domaine public fluvial, ce qui implique que seule une autorisation valablement délivrée par cet organisme peut autoriser l'occupation du territoire de manière légale.
En résumé, la décision met en exergue le principe de responsabilité personnelle, l'importance de se conformer aux exigences administratives pour l'occupation du domaine public, et confirme l'autorité des réglementations en vigueur. Les arguments de Mme B... n'ont pas suffi à renverser la décision du tribunal qui a jugé que la contravention relevait d'une application correcte des règles de droit.