Résumé de la décision
M. et Mme F..., ressortissants géorgiens, ont demandé l'annulation de l'arrêté du 18 septembre 2018 du préfet de la Somme, qui refusait de leur délivrer un titre de séjour et leur imposait une obligation de quitter le territoire français. Leur demande d'asile avait été rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, ainsi que par la Cour nationale du droit d'asile. Le tribunal administratif d'Amiens a rejeté leur demande d'annulation, décision confirmée par la cour administrative d'appel, qui a également rejeté leurs conclusions à fin d'injonction.
Arguments pertinents
1. Motivation des décisions : La cour a constaté que les décisions de refus de titre de séjour étaient régulièrement motivées, conformément aux exigences des articles L. 211-2 et L. 211-5 du Code des relations entre le public et l'administration. Bien que les motifs ne reprennent pas l'ensemble des éléments de la situation personnelle de M. et Mme F..., cela n'affecte pas la légalité des décisions.
> "Les décisions de refus de titre de séjour énoncent les considérations de droit et de fait sur lesquelles elles se fondent."
2. Examen particulier de la situation familiale : La cour a noté que le préfet avait examiné la situation personnelle et familiale des requérants, en tenant compte des droits de l'enfant, mais a conclu que la famille pouvait être reconstituée en Géorgie.
> "Le préfet de la Somme a procédé à un examen particulier de la situation personnelle et familiale de M. et Mme F..., notamment au regard des stipulations du paragraphe 1 de l'article 3 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant."
3. Refus de titre de séjour et demande d'asile : La cour a souligné que le préfet était tenu de refuser la délivrance de titres de séjour suite au rejet de leur demande d'asile, conformément aux dispositions de l'article L. 314-11 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
> "Le préfet de la Somme était tenu de leur refuser la délivrance de ces titres, à la suite du rejet de leur demande d'asile."
Interprétations et citations légales
1. Code des relations entre le public et l'administration - Articles L. 211-2 et L. 211-5 : Ces articles imposent une obligation de motivation des décisions administratives. La cour a jugé que les décisions contestées respectaient cette obligation, même si elles ne reprenaient pas tous les éléments de la situation des requérants.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 314-11 : Cet article stipule que le préfet doit refuser la délivrance d'un titre de séjour lorsque la demande d'asile a été rejetée. La cour a appliqué cette disposition pour justifier le refus de titre de séjour.
3. Convention internationale relative aux droits de l'enfant - Article 3 : La cour a examiné les implications de cet article concernant le bien-être des enfants dans le cadre de la décision de quitter le territoire. Elle a conclu que la situation des enfants ne justifiait pas l'octroi d'un titre de séjour.
> "Les requérants n'apportent pas en appel d'éléments nouveaux de fait ou de droit de nature à remettre en cause l'appréciation portée par les premiers juges sur ce moyen."
En somme, la décision de la cour administrative d'appel repose sur une interprétation rigoureuse des textes législatifs et des conventions internationales, tout en respectant les droits des individus dans le cadre des procédures administratives.