Résumé de la décision
Mme C... A..., ressortissante marocaine, a contesté devant la cour le jugement du 1er février 2019 du tribunal administratif d'Amiens qui avait rejeté sa demande visant à annuler l'arrêté du 18 septembre 2018 du préfet de la Somme. Cet arrêté lui refusait un titre de séjour, lui imposait de quitter le territoire français dans un délai de trente jours et fixait son pays de destination pour une reconduite d'office. La cour a rejeté la requête de Mme A..., considérant qu'elle ne justifiait pas d'éléments nouveaux susceptibles de remettre en cause la décision contestée.
Arguments pertinents
Les principaux arguments de Mme A... concernaient le fait que :
1. Méconnaissance des dispositions légales : Elle soutenait que la décision du préfet méconnaissait les dispositions du 11° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
2. Conditions de soins au Maroc : Elle avançait qu'elle ne pouvait pas être soignée convenablement au Maroc en raison de l'éloignement du centre de dialyse qui la traitait.
3. Erreurs d'appréciation : Elle faisait état d'une erreur manifeste dans l'appréciation des conséquences de la décision sur sa situation personnelle.
La cour a conclu que ces arguments n'étaient pas fondés, affirmant que le jugement du tribunal administratif était correct : "Mme A... n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif d'Amiens a rejeté sa demande."
Interprétations et citations légales
La décision s’appuie sur plusieurs textes de lois, notamment :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article énonce les conditions sous lesquelles un étranger peut obtenir un titre de séjour en France. Le 11° précise les situations particulières (notamment pour des raisons médicales ou humanitaires) qui peuvent justifier un tel titre.
Dans le contexte de la décision, la cour a examiné la nature des soins médicaux que Mme A... pouvait recevoir au Maroc. Elle a noté :
- Erreur d'évaluation des besoins médicaux : La cour a soutenu que l'absence d'éléments nouveaux dans le mémoire d’appel de Mme A... laissait intacte l’appréciation du tribunal administratif qui avait déjà examiné ces questions.
La cour a également pris en compte les obligations administratives et les principes de l'examen des demandes de titres de séjour. La décision de rejeter la requête semble donc s'appuyer sur une interprétation stricte des articles législatifs en lien avec l'immigration, tout en insistant sur le fait que les décisions des autorités administratives doivent se conformer à ces textes de loi, ce que Mme A... n'a pas réussi à démontrer dans son cas.
Enfin, la cour a statué que les conclusions visant à l’injonction au préfet de délivrer un titre de séjour et celles portant sur l'application des articles L. 761-1 du code de justice administrative et 37 de la loi du 10 juillet 1991 étaient également rejetées, disant :
"Par voie de conséquence, ses conclusions à fin d'injonction et celles tendant à l'application des articles L. 761-1 du code de justice administrative et 37 de la loi du 10 juillet 1991 doivent être rejetées."