Résumé de la décision
La cour a annulé l'ordonnance du 18 mars 2015 du tribunal administratif d'Amiens, qui avait rejeté la demande de M. A... sur la base d'un motif d'irrecevabilité. Cette demande visait l'annulation d'une décision du préfet de police de Paris concernant un trop-perçu de rémunération. Toutefois, la cour a également rejeté la demande de M. A... sur le fond en raison de l'absence d'énoncé des conclusions et des moyens juridiques dans sa requête initiale.
Arguments pertinents
1. Irrégularité de l'ordonnance: Le magistrat qui a rendu l'ordonnance attaquée ne disposait pas de la compétence nécessaire, car le litige n’entravait pas les litiges énumérés à l'article R. 222-13 du code de justice administrative. En conséquence, "l'ordonnance est irrégulière et doit être annulée".
2. Recevabilité de la demande : La cour a constaté que M. A... se limitait à déclarer qu'il "s'en remet" au tribunal, sans développer d'argumentation, ce qui rendait la demande irrecevable selon l'article R. 411-1 du code de justice administrative. Il n'a pas "assorti sa demande d'aucun moyen", rendant ainsi son recours improprement formé.
Interprétations et citations légales
1. Sur la compétence du magistrat : La décision met en lumière l'importance de la désignation des magistrats pour statuer sur les types de litiges énoncés par le code. L'ordonnance est considérée comme ayant été rendue à l'encontre d’une démarche non prévue par le code, ce qui constitue une forme de nullité procédurale.
2. Sur la recevabilité de la demande : La cour cite explicitement l'article R. 411-1 du code de justice administrative, qui impose que la requête "indique les nom et domicile des parties" et "contient l'exposé des faits et moyens", précisant que "l'auteur d'une requête ne contenant l'exposé d'aucun moyen ne peut la régulariser par le dépôt d'un mémoire". Ce passage souligne la rigueur formelle exigée pour la recevabilité des requêtes.
Conclusion
La décision de la cour met en lumière des enjeux procéduraux importants dans le domaine du droit administratif, notamment en ce qui concerne la compétence des magistrats et les exigences de forme dans les requêtes. Elle rappelle que pour qu'une demande soit recevable, elle doit être bien argumentée avec des moyens clairement énoncés, conformément aux prescriptions du code de justice administrative.