Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a été saisie par M. A..., qui contestait le rejet par le tribunal administratif de Rouen de sa demande d'annulation d'un arrêté du 24 novembre 2017 de la préfète de la Seine-Maritime. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour et lui imposait l'obligation de quitter le territoire français. Par la suite, M. A... a décidé de se désister de ses conclusions principales, mais a maintenu ses demandes accessoires portant sur l'aide juridictionnelle. La cour a acté ce désistement et a condamné l'État à verser une somme de 1 000 euros à son avocate, sous certaines conditions.
Arguments pertinents
La décision se fonde sur plusieurs points juridiques clés :
1. Désistement des conclusions principales : M. A... a clairement exprimé son désir de se désister de ses demandes principales. Il est stipulé dans la décision que "ce désistement est pur et simple", ce qui signifie qu'il est sans réserve et donc accepté.
2. Maintien des conclusions accessoires : Bien que M. A... se soit désisté de ses demandes principales, il a choisi de maintenir ses conclusions concernant l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique. La cour a observé que "son avocate peut se prévaloir de ces dispositions".
Interprétations et citations légales
Dans le cadre de cette décision, plusieurs textes de loi ont été appliqués :
- Code de justice administrative : Le recours à la cour se fonde principalement sur les procédures administratives en matière de contentieux des étrangers et les recours connexes en cas de refus d'un titre de séjour.
- Loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 : Cette loi régit l'aide juridictionnelle en France. Plus précisément, l'article 37 de cette loi concerne "la prise en charge par l'État des frais d'avocat pour les personnes bénéficiant de l'aide juridictionnelle". La cour a utilisé cet article pour allouer une somme à l'avocate de M. A..., affirmant que “l'État versera à Me Mahieu, avocate de M. A..., la somme de 1 000 euros en application de l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991, sous réserve que cette avocate renonce à percevoir la somme correspondant à la part contributive de l'État”.
En résumé, la décision de la cour revêt une importance particulière en matière de droit des étrangers et de l'aide juridictionnelle, illustrant la manière dont le désistement et le maintien d'actions contentieuses sont traités dans le cadre des recours administratifs.