Résumé de la décision
Par une requête enregistrée le 11 janvier 2019, M. A..., par le biais de son avocat Me B..., conteste un jugement et un arrêté du préfet du Pas-de-Calais refusant de lui délivrer une carte de séjour temporaire et lui imposant une obligation de quitter le territoire français. La cour administrative d'appel a décidé de rejeter la requête de M. A..., considérant que les décisions du préfet étaient légales.
Arguments pertinents
1. Incompétence du signataire de l'acte : La cour a jugé que le moyen tiré de l'incompétence du signataire devait être écarté, se référant aux motifs déjà exposés par le tribunal de première instance (point 1).
2. Motivation de la décision : La décision de refus de séjour justifie la situation professionnelle et familiale de M. A... et cite les textes applicables. La cour conclut que même si le préfet s’est référé à un article inapproprié (article L. 313-14), cela ne porte pas atteinte à la motivation (point 2).
3. Absence de base légale : M. A... ne peut pas prétendre à l'inexistence d'une base légale sur la décision, car il n'a pas demandé un titre de séjour sur le fondement d'une autre disposition. Son argument est donc rejeté (point 4).
4. Erreur manifeste d’appréciation : Les arguments de M. A... quant à une erreur manifeste d’appréciation ou une violation de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme sont également écartés (point 5).
En conclusion, la cour indique que la décision de refus de séjour n'est pas entachée d'illégalité et que l'obligation de quitter le territoire humainement suivie est également légale (points 6 et 10).
Interprétations et citations légales
1. Base légale des décisions : La décision se réfère aux articles du code du séjour, en particulier sur le fait que M. A... ne peut prétendre à un titre de séjour sur le fondement d'un article qu'il n'a pas invoqué (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11). La cour affirme que le préfet n'était pas tenu d'examiner cette possibilité de lui-même.
2. Motivation des décisions administratives : La cour rappelle l'exigence de motivation des décisions administratives, notant que la simple citation de textes ne suffit pas. Il est nécessaire d'exposer de manière claire les considérations de fait et de droit (Code de justice administrative - Article L. 211-2).
3. Convention européenne : La décision insiste sur le respect des droits individuels, conformément à l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme qui garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. Toutefois, la cour juge que les conditions posées par la loi ont été respectées, et que les droits de M. A... n'étaient pas violés dans cette situation (Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8).
En somme, la décision se fonde sur une analyse approfondie des textes législatifs en vigueur et confirme la légitimité des décisions des autorités administratives concernant l'entrée et le séjour des étrangers en France.