Résumé de la décision :
M. B... E... a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Grenoble qui avait rejeté sa demande de permis de construire pour la réhabilitation d'une maison sinistrée, située dans la zone Ap du plan local d'urbanisme (PLU) de Saint-Marcellin. Le 2 octobre 2018, la cour a décidé de rejeter la requête, confirmant que le refus de permis de construire était légitime et a imposé à M. E... de verser 2000 euros à la commune de Saint-Marcellin au titre des frais de justice.
Arguments pertinents :
1. Contestations sur la nature du projet : M. E... argue que son projet ne consiste pas en une nouvelle construction mais en la réhabilitation d'un bâtiment existant. Il reste cependant vague dans ses explications concernant les conséquences de la destruction de la construction antérieure ; il n'apporte pas de précisions suffisantes pour étayer sa position (paragraphe 2).
2. Application des règlements d'urbanisme : La cour rappelle que l'autorisation de construire octroyée à une parcelle voisine n'a pas d'incidence sur la légalité du refus qui lui a été opposé, étant donné que celle-ci repose sur le respect des exigences du PLU, plus précisément l'article 2 (paragraphe 3). La cour conclut que M. E... n’a pas démontré que son projet était conforme aux prescriptions du PLU.
3. Frais de justice : La cour applique l'article L. 761-1 du code de justice administrative, stipulant que les frais ne peuvent être mis à la charge de la partie qui n’est pas perdante, en l’occurrence la commune de Saint-Marcellin, et ordonne que M. E... verse une somme pour les frais exposés (paragraphe 5).
Interprétations et citations légales :
1. Légalité du refus de permis de construire : La cour a interprété le refus en fonction des prescriptions du PLU, en particulier de l'article 2, qui impose des conditions strictes concernant les constructions dans la zone A. La décision insiste sur le fait que M. E... n’a pas rempli les conditions requises :
- Code de l'urbanisme - Article 2 : "Les constructions nouvelles ne sont admises qu'à la condition d'être nécessaires ou liées à une exploitation agricole".
2. Frais de justice : La cour a rappelé les principes de l'article L. 761-1 du code de justice administrative qui stipule que « la perte de l'instance entraîne à la charge de la partie perdante le versement d'une somme au titre des frais exposés par l'autre partie ».
3. Distinction entre construction nouvelle et réhabilitation : Bien que M. E... soutienne qu’il s’agissait d’une réhabilitation, la cour souligne qu'il lui incombait de prouver les éléments qui justifieraient ce statut. Ses arguments n'ont pas réussi à démontrer que le projet ne constituait pas une nouvelle construction selon les exigences légales.
En conclusion, la décision met en lumière l'importance de la conformité aux règlements d'urbanisme lors d'une demande de permis de construire, ainsi que les obligations des parties en matière de preuve et de justification dans le cadre d'un litige administratif.