Résumé de la décision
M. F..., un ressortissant centrafricain, a contesté le jugement du tribunal administratif de Lyon qui a refusé d'annuler un arrêté préfectoral du 23 juillet 2018. Cet arrêté rejetait sa demande de titre de séjour, ordonnait son éloignement du territoire français dans un délai de 30 jours, et fixait le pays de destination. En appel, M. F... postulait que cette décision violait certaines dispositions légales et conventionnelles relatives aux droits des étrangers et aux droits de l'enfant. La cour a confirmé la décision du tribunal administratif et a rejeté toutes les demandes de M. F..., y compris celles ayant trait à l'injonction de délivrer un titre de séjour.
Arguments pertinents
1. Refus de titre de séjour :
M. F... a soutenu que le refus de son titre de séjour violait le 7° de l'article L. 313-11 et l'article L. 313-14 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ainsi que l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La cour a décidé d'écarter ces arguments, plaidant que "il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif de Lyon".
2. Obligation de quitter le territoire :
M. F... a également affirmé que l'obligation de quitter le territoire résultait de l'illégalité du refus de titre de séjour. Cependant, la cour a rejeté ce moyen, indiquant que "le moyen tiré de ce que l'obligation de quitter le territoire français devrait être annulée en conséquence de l'illégalité du refus de titre de séjour ne peut qu'être écarté".
3. Décision fixant le pays de destination :
De même, la cour a rejeté l'argument que la décision relative au pays de destination était illégale en raison de l'illégalité des autres décisions, statuant que "le moyen tiré de ce que la décision fixant le pays de destination devrait être annulée en conséquence de l'illégalité du refus de titre de séjour et de l'obligation de quitter le territoire français ne peut qu'être écarté".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile :
- Article L. 313-11 (7°) : Cet article mentionne qu'un étranger peut se voir délivrer un titre de séjour sous certaines conditions, et sa méconnaissance a été invoquée par M. F... lors de sa contestation. La cour a adaptés les critères de cet article pour justifier le refus compte tenu du statut de M. F... dans le système de demande d'asile.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme :
- Article 8 : M. F... a soutenu que ce refus portait atteinte à son droit au respect de sa vie privée et familiale. La cour, dans son analyse, a affirmé que les arguments relatifs à cet article ne justifiaient pas l'octroi du titre demandé, insistant sur le fait que le droit d'asile et les conditions d'éloignement prévalent dans ce contexte.
3. Convention internationale des droits de l'enfant :
- Article 3-1 : Cet article impose que l'intérêt supérieur de l'enfant soit une préoccupation primordiale en toutes circonstances. La cour a considéré que les enjeux avancés par M. F... n'étaient pas suffisants pour contrarier les décisions prises par les autorités françaises.
En conclusion, la décision de la cour souligne l'importance des dispositions législatives et des conventions internationales applicables, tout en tenant compte des procédures administratives relatives à l'entrée et au séjour des étrangers en France. M. F... ne parvenant pas à démontrer l'illégalité des décisions précédentes, la requête est rejetée.