Résumé de la décision
Le contentieux porte sur la demande d'exécution de l'arrêt n° 19LY02012 du 25 août 2020 par M. et Mme A... B..., ressortissants marocains. Cet arrêt a annulé des décisions du préfet du Rhône rejetant leurs demandes de titre de séjour. Le préfet a, par la suite, refusé la délivrance des titres sollicités, en notifiant cette décision aux intéressés. Au terme de la procédure, la cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu de statuer sur la demande d'exécution de M. et Mme A... B..., considérant que le préfet avait pris des mesures adéquates pour exécuter l'arrêt en question.
Arguments pertinents
1. Inexécution et demande d'exécution : La cour rappelle que, selon l'article L. 911-4 du code de justice administrative, une partie peut demander l'exécution d'un jugement ou d'un arrêt en cas d'inexécution. Ici, M. et Mme A... B... ont sollicité l’exécution de l'arrêt du 25 août 2020, qui imposait au préfet de réexaminer leur situation.
2. Mesures d'exécution prises par le préfet : Le préfet du Rhône a communiqué avoir procédé à un nouvel examen et a décidé de refuser la délivrance des titres de séjour, notifiant cette décision aux requérants. La cour constate que ces mesures répondent aux exigences de l'arrêt antérieur, jugeant que « le préfet du Rhône a pris, en cours d'instance, les mesures propres à assurer la complète exécution de l'arrêt n° 19LY02012 ».
3. Absence de contestation des décisions : Le fait que M. et Mme A... B... n'aient pas contesté les décisions de refus de titre de séjour est un élément déterminant pour conclure à l'absence d'inexécution. La cour précise que les arrêtés ont été notifiés et en tenant compte des circonstances de droit et de fait, elle a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’insister sur la demande d’exécution.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 911-4 du Code de justice administrative : Cet article stipule que toute partie peut demander à la juridiction d’assurer l'exécution d'un jugement. La cour interprète cet article comme une possibilité pour les parties mais en vérifiant la réalité des mesures prises avant de statuer. Citation : « En cas d'inexécution d'un jugement ou d'un arrêt, la partie intéressée peut demander à la juridiction... d'en assurer l'exécution. »
2. Responsabilité du juge : La cour rappelle que le juge est tenu d'évaluer les mesures d'exécution et leur pertinence, référant à sa capacité à préciser des mesures en cas d’ambiguïté, mais sous la condition de ne pas remettre en question les décisions antérieures. Citation : « …il appartient au juge saisi... d'apprécier l'opportunité de compléter les mesures déjà prescrites... »
3. Examens légaux des décisions administratives : Le préfet doit tenir compte des dispositions légales applicables lors de l’examen de la situation des intéressés. Dans le cas présent, l’arrêt fait mention de l’examen au regard de l'article 3 de l'accord itraté avec le Maroc, ce qui a été un point historique d'erreur dans la décision initiale annulée. La cour souligne que l’analyse de la situation a été correctement effectuée lors de l’exécution.
Ces éléments restructurent et clarifient le raisonnement juridique ainsi que les décisions formulées, offrant une vue d'ensemble sur le traitement de l'affaire par la cour.