Résumé de la décision
Dans l'affaire n° 15LY01759, la Cour administrative d'appel a examiné le non-respect par la commune de Sayat d'une décision antérieure la condamnant à régler les cotisations dues à la CNRACL pour la reconstitution des droits à pension de Mme C.... Malgré des efforts pour établir un échéancier de paiement et un versement partiel, la commune n'a pas exécuté la décision dans le délai imparti. En conséquence, la Cour a prononcé une liquidation provisoire d'astreinte à hauteur de 2 975 euros, due à Mme C..., pour la période de retard constatée.
Arguments pertinents
1. Inexécution de l'arrêt précédent : La Cour a confirmé que la mesure d'exécution prescrite impliquait le versement intégral des sommes dues à la CNRACL. L'argument clé a été qu'un paiement partiel ne satisfait pas à l'obligation d'exécution dans les délais impartis, tel que stipulé par l'arrêt du 8 décembre 2015. La décision a mis en exergue ce point en soulignant que "la mesure d'exécution prescrite sous astreinte [...] impliquait le versement intégral des sommes dues".
2. Liquidation de l'astreinte : En raison de l'inexécution, la Cour a procédé à la liquidation de l'astreinte, en déterminant que la commune de Sayat devait verser une somme modérée compte tenu des actions initiales entreprises pour respecter l'ordonnance. La décision précise : "il y a lieu de modérer le taux de l'astreinte et de le ramener à 25 euros par jour de retard pour la période liquidée".
Interprétations et citations légales
1. Inexécution de la décision judiciaire : Le Code de justice administrative - Article R. 921-7 souligne que la Cour peut procéder à la liquidation de l'astreinte en cas d'inexécution. Le texte indique : "Lorsqu'à la date d'effet de l'astreinte [...] la juridiction constate, d'office ou sur la saisine de la partie intéressée, que les mesures d'exécution n'ont pas été prises, elle procède à la liquidation de l'astreinte".
2. Liquidation d'astreinte : L'Article L. 911-7 du même code permet à la juridiction d'exercer ses prérogatives en cas d'inexécution, précisant que "la juridiction procède à la liquidation de l'astreinte qu'elle avait prononcée". Ainsi, les mesures de modération sont également possibles, selon la formulation des circonstances.
Ces articles législatifs ont donc été utilisés par la Cour pour justifier la liquidation de l'astreinte et le montant accordé à Mme C..., en enracinant la décision dans un cadre légal solide. L'interprétation des textes de loi dans cette situation démontre la volonté de la Cour de ne pas uniquement se baser sur la lettre, mais également sur le contexte et les efforts déployés par la commune pour s'exécuter.