Résumé de la décision
M. A... a présenté une demande d'aide juridictionnelle qui a été rejetée par le bureau d'aide juridictionnelle le 31 mai 2016. Par la suite, M. A... a saisi le tribunal administratif de Lyon pour demander le réexamen de la sanction disciplinaire de révocation prononcée à son encontre. Cette demande a été considérée comme une demande de révision et rejetée comme manifestement irrecevable. M. A... a fait appel de cette ordonnance, n'ayant pas contesté le fond de l'interprétation de sa demande.
Le tribunal a confirmé le rejet de la demande, jugeant qu'en vertu du Code de justice administrative, le recours en révision n'est ouvert qu'à l'égard des décisions du Conseil d'État, et qu'aucun texte ne prévoit une telle voie de recours pour d'autres juridictions. Par conséquent, la requête de M. A... a été rejetée.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la demande : Le tribunal a statué que la demande de M. A... ne pouvait pas s'apparenter à un recours en révision, soulignant que "le recours en révision n'est ouvert, sous certaines conditions, qu'à l'égard des décisions du Conseil d’État" (Article R. 834-1 du Code de justice administrative).
2. Absence de fondement légal : La décision de rejet repose sur le fait qu'il n'existe pas de texte permettant d'étendre la voie de recours de révision à des décisions autres que celles du Conseil d'État, ce qui justifie l'irrecevabilité de la demande de M. A... .
3. Inopérance des arguments de M. A... : M. A... a tenté de contester l'irrecevabilité en invoquant des jurisprudences sur les obligations de l'État en matière de respect de la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant, le tribunal a estimé que ces arguments ne peuvent pas être opposés dans le cadre d'un recours qui n'est pas fondé sur les dispositions du code en vigueur.
Interprétations et citations légales
1. Interprétation de l'article R. 834-1 du Code de justice administrative : Cet article précise que le recours en révision n'est possible que pour les décisions rendues par le Conseil d'État. Ce cadre restrictif est compris comme une mesure pour assurer la clarté et la pérennité des décisions administratives. L'interprétation faite par le tribunal illustre la volonté de maintenir l'intégrité du système de recourir à la révision, le rendant accessible uniquement à un niveau judiciaire supérieur.
2. Application de l'article R. 222-1 du Code de justice administrative : Le tribunal fait référence à « la possibilité de rejeter les requêtes manifestement irrecevables » (Article R. 222-1, alinéa 4°). Cela confirme la compétence du président de chambre pour statuer sans invitation à régulariser, renforçant ainsi la nécessité de procéder à un contrôle d'irrecevabilité avant même d'examiner le fond des requêtes.
En conclusion, la décision du tribunal administratif de Lyon a été fondée sur une application rigoureuse des textes législatifs, excluant toute marge de manœuvre pour le recours en révision hors du cadre strictement défini par le Code de justice administrative, et réaffirmant ainsi la structure normative en place.