Résumé de la décision :
M. B... a introduit une requête afin de rectifier une erreur matérielle dans l'arrêt de la cour, daté du 12 novembre 2020, qui omettrait de prononcer la décharge des contributions sociales pour l'année 2012, alors que son foyer a été déchargé des cotisations d'impôt sur le revenu. La Cour administrative d'appel a rejeté la requête, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une erreur matérielle mais d'une appréciation de la portée des conclusions soumises par M. B... et que le recours en rectification ne pouvait pas remettre en question cette appréciation.
Arguments pertinents :
1. Sur la nature de l'erreur matérielle :
La décision indique que "le recours en rectification d'erreur matérielle permet de réparer une omission à statuer sur des conclusions ou des moyens des parties commise par la juridiction mais pas de remettre en cause l'interprétation à laquelle elle se livre de ces conclusions et moyens." Ce point établit que la cour n'a pas commis d'erreur de droit, mais a simplement pris une décision qui relève de son appréciation.
2. Sur la portée des conclusions :
La cour a souligné que la demande de substitution de base légale ne pouvait être accueillie, entraînant ainsi l'absence de décharge des contributions sociales. Comme indiqué : "Dès lors qu'il résulte de ce qui précède que la demande de substitution de base légale de l'administration ne peut être accueillie, ce moyen ne peut qu'être écarté."
Interprétations et citations légales :
1. Interprétation de l'article R. 8331 du code de justice administrative :
- Code de justice administrative - Article R. 8331 : Cet article précise les modalités de recours pour rectification d’erreur matérielle, indiquant que le recours doit être introduit dans un délai de deux mois et doit viser une décision "entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire."
- La cour a interprété cet article comme limitant la possibilité de rectification aux omissions de statuer et non à des divergences d'interprétation.
2. Sur la distinction entre erreur matérielle et appréciation judiciaire :
- La cour a clairement établi que l'absence de décharge pour les contributions sociales ne résulte pas d'une erreur matérielle mais d'un choix décisionnel, ce qui est corroboré par la mention : "l'absence de décharge des contributions sociales [...] ne procède en conséquence pas d'une erreur matérielle, mais de l'appréciation faite par la cour de la portée des conclusions et moyens qui lui étaient soumis."
En conclusion, la décision de la cour refuse la demande de M. B... en se fondant sur le principe que le recours en rectification n'est pas destiné à remettre en cause les choix d'appréciation faits par une cour sur des éléments pourtant présentés.