Résumé de la décision
M. A..., gérant et associé unique de l'EURL RJC démolition, a contesté un jugement du tribunal administratif de Lyon le 28 mars 2017 qui avait rejeté sa demande de décharge d'impositions considérées comme des distributions occultes. Ces impositions étaient basées sur des sommes perçues dans le cadre d'une activité commerciale, facturées sous le nom de "RJC auto", que M. A... affirmait être une société distincte. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, indiquant que les sommes étaient des rémunérations occultes et qu'il n'y avait pas lieu d'accorder de déductions pour des dépenses.
Arguments pertinents
1. Nature des revenus: La cour a constaté que les sommes de 117 717 euros et 2 900 euros constituaient des "rémunérations occultes" et des "distributions". Elle a noté que M. A... avait lui-même reconnu le rehaussement par un courrier du 5 novembre 2009, affirmant notamment : "les sommes litigieuses doivent être regardées comme des rémunérations occultes que l'administration fiscale a, à bon droit, imposées."
2. Absence de dépense déductible: La cour a rejeté la demande de M. A... de déduire des dépenses en considérant que les sommes en question étaient intégralement des distributions de bénéfices, affirmant que "M. A... ne saurait utilement demander la déduction de dépenses venant en déduction de ce revenu."
3. Pénalités pour manœuvres frauduleuses: M. A... a argumenté que l'administration ne pouvait lui appliquer que l'amende prévue par le IV de l'article 1736 du Code général des impôts. Cependant, la cour a conclu que les pénalités de l'article 1729 et IV de l'article 1736 n'avaient pas pour objet de réprimer les mêmes manquements, ce qui justifiait la multitude des pénalités infligées.
Interprétations et citations légales
1. Revenus distribués: Selon le Code général des impôts - Article 111, il est stipulé que "Sont notamment considérés comme revenus distribués : / (...) c. Les rémunérations et avantages occultes." Cette disposition a été essentielle pour établir que les montants en question constituaient des rémunérations occultes et de ce fait, des revenus imposables.
2. Pénalités fiscales: L’examen des articles 1729 et 1736 du Code général des impôts révèle des points clés concernant les infractions fiscales. L'article 1729 concerne les majorations de droits en cas de manœuvres frauduleuses, tandis que le IV de l'article 1736 applique une amende administrative. La cour a noté que "les pénalités ne peuvent être assimilées", ce qui souligne la possibilité d’appliquer cumulativement des pénalités, même en cas de mise en liquidation de la société commettant les infractions.
3. Caractère distinct des entités: La cour a analysé la situation où M. A... revendiquait l'existence d'une société "RJC auto" distincte de son EURL. Cependant, l'administration a souligné que l'EURL avait un nom commercial et des identifiants qui se chevauchaient avec ceux de "RJC auto". Il a été souligné que "le nom commercial complet de l'EURL RJC démolition était 'RJC auto discount - RJC auto - RJC auto pièces'".
En conclusion, la cour a maintenu que M. A... était fondamentalement en défaut dans sa demande et a reconnu la légitimité des actions de l'administration fiscale, confirmant ainsi le jugement initial du tribunal.