Résumé de la décision :
M.A..., un ressortissant algérien né en 1939, a demandé l’annulation d’un arrêté préfectoral de rejet de sa demande de certificat de résidence en France, ainsi que d’un jugement du tribunal administratif de Grenoble. Il a été débouté, le tribunal ayant considéré que le préfet n'était pas tenu d’examiner sa demande sur certains fondements juridiques évoqués et que l’arrêté ne portait pas atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale.Arguments pertinents :
1. Absence de fondement juridique pour le recours : M.A... n’a pas demandé de certificat de résidence sur des bases légales spécifiques, telles que le 1) de l'article 6 de l'accord franco-algérien ou les 4° et 11° de l'article L. 314-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. Par conséquent, les moyens tirés de la méconnaissance de ces articles ont été jugés inopérants.> « En premier lieu, M. A...ne soutient pas avoir sollicité un certificat de résidence sur le fondement du 1) de l'article 6 de l'accord franco-algérien... Le préfet de l'Isère n'était pas tenu d'examiner sa demande sur ces fondements. »
2. Vie familiale et séjour en France : M.A... a travaillé en France pendant vingt-cinq ans et perçoit une pension, mais ses attaches familiales sont en Algérie, limitant sa capacité à revendiquer une protection sur le fondement du droit au respect de la vie privée et familiale.
> « En outre, il ne dispose d'aucune attache familiale en France, alors que son épouse et ses six enfants résident en Algérie. »
Interprétations et citations légales :
- Accord franco-algérien - Article 6 : Cet article traite des droits des ressortissants algériens, mais M.A... n’a pas explicitement fait valoir ses droits sur la base de son application. Le tribunal a donc estimé que le préfet n’avait pas à examiner la demande sous cet angle.- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 314-11 : Les arguments concernant cet article ont été également écartés en raison de l'absence de démarche formelle par M.A... lors de sa demande.
- Droit au respect de la vie privée : L’appréciation de la cour a été que, malgré une longue période de travail en France, M.A... ne pouvait pas justifier une atteinte au droit au respect de sa vie privée et familiale puisque ses liens familiaux ne se trouvaient pas en France.
> « Par suite, il n'est pas fondé à soutenir que l'arrêté en litige porte une atteinte disproportionnée au droit au respect de sa vie privée et familiale. »
Cette décision illustre l'importance pour les requérants de bien fonder leur demande sur les textes applicables et les conditions requises pour bénéficier de droits attachés à leur situation personnelle.