Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel de Marseille a rejeté la requête de Mme B. A..., qui contestait un jugement du tribunal administratif de Nîmes du 30 avril 2021 ayant rejeté sa demande d'indemnisation des conséquences d'une chirurgie esthétique. Mme A... contestait la régularité du jugement en raison d'absences de signatures, invoquait des illégalités, et soutenait que les préjudices résultaient de fautes du chirurgien. La Cour a confirmé que les préjudices étaient liés à un aléa thérapeutique et que la demande de Mme A... était sans fondement, entraînant le rejet de toutes ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Régularité du jugement : La Cour a affirmé que la minute du jugement de première instance incluait toutes les signatures requises, ce qui contredit l’argument de Mme A... concernant l'irrégularité.
> "Il ressort des pièces du dossier de première instance que, contrairement à ce que soutient la requérante, la minute du jugement attaqué comporte l'ensemble des signatures requises."
2. Information préalable et consentement éclairé : Les premiers juges ont correctement constaté que la requérante ne contestait pas avoir reçu les informations nécessaires avant l'intervention, ce qui valide le caractère justifié de la réduction des plaques aréolo-mamelonnaires.
> "Après avoir relevé à juste titre que la requérante ne contestait pas sérieusement avoir reçu les informations utiles préalablement à l'intervention du 7 septembre 2016, les premiers juges [...] ont retenu que [...] les préjudices dont elle demandait réparation étaient la conséquence d'un aléa thérapeutique."
3. Critique des modalités d'intervention : La défense de Mme A... ne remet pas en question les motifs pour lesquels le tribunal a rejeté ses conclusions, se limitant à critiquer les modalités de son intervention précédente.
> "En se bornant à critiquer les modalités de la première intervention [...] ne critique pas utilement les motifs, qu'il y a lieu d'adopter, par lesquels le tribunal a rejeté sa demande."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement. La décision de la Cour repose sur cette disposition, notamment dans le refus d'examiner la demande de Mme A... qui ne justifie pas une fracture des droits ou de la responsabilité.
> "Les présidents des cours administratives d'appel [...] peuvent [...] rejeter les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Code de la santé publique : Bien qu’il ne soit pas cité directement dans l’analyse, le cadre de la responsabilité médicale et des obligations d’information est implicite. Mme A... a tenté de démontrer que les actes du praticien constituaient des fautes, mais son argumentation n’a pas été jugée suffisamment fondée.
> "Il résulte de tout ce qui précède que la requête de Mme A..., manifestement dépourvue de fondement, doit être rejetée."
En somme, la décision de la Cour souligne la nécessité de critiques juridiques substantielles et fondées pour justifier un appel, en rattachement à non seulement les preuves présentées mais également à la régularité procédurale des jugements antérieurs.