Résumé de la décision
M. A..., ressortissant algérien, a contesté un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté son recours contre un arrêté préfectoral du 5 février 2020 refusant de lui délivrer un certificat de résidence d'un an et lui enjoignant de quitter le territoire français. La Cour a statué que la requête d'appel de M. A... était manifestement dépourvue de fondement et a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que les arguments avancés par M. A... ne démontraient pas qu'il résidait en France depuis plus de dix ans, ni que le refus d'autoriser son séjour portait atteinte de manière disproportionnée à sa vie privée et familiale.
Arguments pertinents
1. Absence de justification de résidence : La Cour a d'abord observé que M. A... n'a pas prouvé avoir résidé en France pendant la durée requise de dix ans, comme stipulé à l'article 6 de l'accord franco-algérien (Accord franco-algérien - Article 6). Les éléments présentés, notamment des avis d'impôt sur le revenu, étaient insuffisants pour établir sa situation. La Cour a jugé que la décision du tribunal était justifiée.
> "Il ne ressort pas des seuls éléments versés au dossier [...] que M. A..., résidait en France depuis dix ans à la date de la décision attaquée."
2. Évaluation de la situation personnelle : La Cour a rejeté les arguments selon lesquels la situation personnelle et médicale de M. A... n'avait pas été prise en compte de manière adéquate, estimant que ces éléments ne démontraient pas une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale. Mme A... n'a pas demandé de titre de séjour pour raisons médicales.
> "La situation médicale de l'intéressé [...] n'est pas de nature à établir que l'atteinte portée au droit au respect de sa vie privée et familiale serait disproportionnée."
3. Confirmation du jugement initial : En conclusion, la Cour a accepté les motifs du tribunal administratif et a rejeté les nouvelles prétentions de M. A..., affirmant que les raisons avancées étaient identiques à celles déjà rejetées en première instance.
> "Il y a lieu de les écarter par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif de Marseille."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur deux principaux textes juridiques :
1. Accord franco-algérien (Accord franco-algérien - Article 6) : Cet article stipule que le certificat de résidence d'un an est délivré de plein droit pour tout ressortissant algérien justifiant d'une résidence en France pendant une période déterminée ou pour celui dont la vie privée et familiale serait affectée de manière disproportionnée par une décision de refus de séjour.
> "Le certificat de résidence [...] est délivré de plein droit : [...] 5) au ressortissant algérien, [...] dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d'autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée."
2. Convention européenne des droits de l'homme (CEDH - Article 8) : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale, ce qui constitue un contrepoint aux décisions administratives concernant le séjour des étrangers.
> "Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance."
La Cour a interprété ces textes en soulignant que, même si la situation familiale et personnelle de M. A... était préoccupante, cela n'était pas suffisant pour prouver une atteinte disproportionnée à ses droits, notamment en l'absence de preuves solides concernant sa résidence en France.
Ainsi, la décision de la Cour est notamment fondée sur une évaluation rigoureuse des faits et des exigences légales pour l'octroi d'un titre de séjour, soulignant l'importance d'une preuve substantielle.