Résumé de la décision
M. B... C... D..., représenté par son avocat, a sollicité l'annulation d'une ordonnance du tribunal administratif de Marseille ainsi que d'un arrêté préfectoral le contraignant à quitter le territoire français, le tout dans le cadre d'une demande de titre de séjour en qualité d'entrepreneur-profession libérale. Il a contesté le jugement qui a considéré sa requête comme tardive. La cour a rejeté sa demande, confirmant que la requête avait été enregistrée après l'expiration du délai imparti pour contester l'arrêté préfectoral, en raison d'un enregistrement effectif à 13H05 le 27 juin 2020, alors qu'il devait l'introduire dans un délai de 48 heures à compter de sa notification.
Arguments pertinents
1. Délais de recours : La cour a rappelé que, conformément au II de l'article L.512-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, le requérant disposait d'un délai de quarante-huit heures pour contester l'arrêté préfectoral. La notification dudit arrêté étant réalisée le 25 juin 2020 à 10H15, M. C... D... devait impérativement déposer sa demande avant le 27 juin 2020 à 10H15.
2. Enregistrement tardif : La cour a constaté que la demande de M. C... D... n'avait été enregistrée qu'à 13H05 le 27 juin 2020. Cet enregistrement tardif, après l'expiration du délai de contestation, justifiait le rejet de sa demande comme irrecevable pour tardiveté. Il est fait mention de l'accusé de réception produit par le requérant, qui n'établit pas une preuve suffisante contre la position du tribunal.
Interprétations et citations légales
Dans sa décision, la cour a appliqué plusieurs dispositions légales :
1. Délai de contestation :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L.512-1 : Cet article stipule que le délai pour contester un arrêté préfectoral est de quarante-huit heures en cas de remise en mains propres.
2. Rejet des requêtes :
- Code de justice administrative - Article R.222-1 : Cet article permet aux présidents de formation de jugement des cours de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement après l'expiration du délai de recours.
La comparaison des heures précises entre la notification de l'arrêté et l'enregistrement effectif de la requête illustre le respect strict des délais posés par la réglementation. La cour a ainsi rappelé que la bonne foi ou la volonté du requérant de contester ne saurait compenser un dépassement des délais légaux.
En conclusion, la décision de la cour souligne l'importance du respect strict des délais dans les contentieux administratifs, et l'application rigoureuse des règles consacrées par le code de la justice administrative et le code de l'entrée et du séjour des étrangers.