Résumé de la décision
M. C..., représenté par son avocat, a saisi la Cour pour obtenir un sursis à l'exécution d'un jugement du tribunal administratif de Nîmes, daté du 10 août 2018, qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral le transférant aux autorités suédoises en charge de sa demande d'asile. Par décision du 9 novembre 2018, la Cour a rejeté sa requête, estimant que M. C... ne justifiait pas des conséquences difficilement réparables et ne prouvait pas les dangers qu'il pourrait encourir en cas de transfert.
Arguments pertinents
1. Absence de conséquences difficilement réparables :
La Cour a basé sa décision sur le fait que le simple risque d'un transfert immédiat de M. C... aux autorités suédoises, ne constitue pas en soi des conséquences difficilement réparables. Le magistrat a relevé que "les circonstances que le transfert du requérant puisse intervenir à tout moment" ne sont pas suffisantes pour établir un danger tangible pour M. C...
2. Arguments manquants sur les risques encourus :
La Cour a également noté que M. C... n'a pas fourni d'éléments concrets quant aux risques qu'il encourrait en cas de transfert, ce qui a conduit à la conclusion que sa demande de sursis ne reposait sur aucun fondement sérieux.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 811-14 :
Cet article stipule que, en règle générale, "le recours en appel n'a pas d'effet suspensif". La Cour souligne ici la nécessité d'une décision expresse pour ordonner un sursis à exécution.
2. Code de justice administrative - Article R. 811-17 :
Selon cet article, "le sursis peut être ordonné à la demande du requérant si l'exécution de la décision de première instance attaquée risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables". La Cour a analysé les circonstances entourant le cas de M. C... et n'a pas trouvé de fondement pour atteindre cette exigence.
3. Absence de justification de danger :
La décision souligne que M. C... "ne justifie pas des dangers qu'il encourrait en cas d'exécution de son transfert aux autorités suédoises". Cela indique que la charge de la preuve pèse sur le requérant pour établir les risques auxquels il se soumettrait.
En conclusion, la décision de la Cour repose sur une stricte interprétation des dispositions du Code de justice administrative et la nécessité pour le requérant de prouver des conséquences concrètes et sérieuses de l'exécution d'une décision administrative.