Résumé de la décision
M. C... A..., ressortissant marocain, a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Montpellier qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral l'obligeant à quitter le territoire français dans un délai de trente jours. Le préfet avait pris cette décision en raison de la situation irrégulière de M. A..., qui avait été interpellé pour travail illégal. La cour a statué que l'arrêté du préfet ne constituait pas un refus de titre de séjour, mais une obligation de quitter le territoire, et a rejeté toutes les conclusions de M. A... comme manifestement dépourvues de fondement.
Arguments pertinents
1. Absence de refus de titre de séjour : La cour a souligné que le préfet n'avait pas refusé de délivrer un titre de séjour à M. A..., car ce dernier n'en avait pas formellement demandé. La décision était uniquement une obligation de quitter le territoire, ce qui affaiblit les conclusions de M. A... dans ce sens (point 3).
2. Examen de la situation de M. A... : La cour a jugé que le préfet avait effectué un examen approprié de la situation de M. A..., qui était en situation irrégulière au moment de l'interpellation, ce qui justifiait la prise de l'arrêté (point 4).
3. Consultation de la commission des titres de séjour : M. A... ne pouvait pas exiger la consultation de la commission des titres de séjour, cette obligation ne s'appliquant pas à un cas où un arrêté imposait une obligation de quitter le territoire (point 5).
4. Droit à une vie familiale normale : La cour a déclaré que la présence de la famille en France, ainsi que la scolarisation des enfants, ne suffisait pas à établir que les décisions préfectorales avaient porté atteinte à son droit à mener une vie privée et familiale normale, et n'avaient pas enfreint l'intérêt supérieur de l'enfant (point 6).
5. Problèmes de santé : Enfin, les problèmes de santé invoqués par M. A... ne pouvaient pas être utilisés comme argument, leur révélation ayant eu lieu après la décision, ce qui ne permettait pas de la remettre en cause (point 7).
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux tribunaux de rejeter sans examen de fond des demandes manifestement dépourvues de fondement. Il a été appliqué ici pour justifier le rejet de la requête de M. A..., qui ne démontrait pas de motifs légalement recevables.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : Cet article stipule les conditions sous lesquelles un titre de séjour peut être délivré. M. A... n'a pas réussi à prouver qu'il remplissait ces conditions, les juges ayant noté qu'il ne pouvait pas revendiquer une revendication auto-évidente d'entrée en France.
3. Convention européenne des droits de l'homme - Article 8 : Bien que M. A... ait invoqué cette convention concernant le respect de la vie privée et familiale, la cour a considéré que les raisons données par l'administration avaient un poids suffisant pour justifier l'atteinte à ce droit, donnant ainsi raison aux décisions de l'administration.
En conclusion, la décision de la cour administrative d'appel de Marseille s'est fondée sur une analyse juridique rigoureuse des faits, des arguments de M. A..., et des textes de loi, la rendant conforme aux normes juridiques en vigueur en matière de séjour des étrangers.