Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel de Nîmes a examiné la requête de Mme B... A..., une ressortissante indonésienne, qui contestait un jugement du tribunal administratif de Nîmes rejetant sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté, daté du 10 février 2021, refusait la délivrance d'un titre de séjour étudiant à Mme A... et lui ordonnait de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. Par un arrêt rendu le 3 février 2022, la Cour a confirmé le jugement de première instance, rejetant les arguments de la requérante concernant la légalité de l'arrêté et l'invalidité de la décision du tribunal.
Arguments pertinents
1. Erreur de droit et substitution de motif : La requérante a soutenu que le tribunal avait substitué un motif erroné, arguant qu'elle devait être jugée sur le fondement de son droit à un titre de séjour. La Cour a déclaré que "le juge d'appel" n'était pas chargé d'évaluer la légitimité des motifs du jugement de première instance et a souligné que la substitution de motif n’avait pas d’incidence sur l’appel, car Mme A... avait auparavant implicitement demandé un réexamen de la décision.
2. Méconnaissance des dispositions légales : Mme A... a invoqué une méconnaissance des dispositions de l’article L. 313-7 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ainsi que de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. La Cour a rejeté ces arguments, validant les motifs du tribunal administratif, qui avaient déjà été traités en détail et n'appelaient pas de précisions supplémentaires.
3. Injonction et frais de justice : La Cour a conclu que l'arrêt rejetant la demande de la requérante n'impliquait pas de mesures supplémentaires d’exécution et a donc rejeté aussi ses demandes d'injonction. De plus, les conclusions de l'avocate de Mme A..., demandant le remboursement des frais juridiques, ont également été rejetées, car la Cour ne pouvait pas faire bénéficier la partie perdante du remboursement des frais engagés.
Interprétations et citations légales
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-7 : Cet article prévoit les conditions nécessaires pour l’obtention d’un titre de séjour. La Cour a estimé que les arguments de Mme A... quant à son admissibilité à un titre de séjour étudiant n'étaient pas fondés et n’apportaient pas de preuve tangible sur la conformité de sa situation avec ces conditions.
- Constitution européenne - Article 8 : Ce texte garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La requérante a soutenu que son expulsion violait cet article, mais la Cour a suivi les motifs du tribunal administratif, ne trouvant pas de violation manifeste dans son cas.
Ces éléments montrent que la Cour a suivi une approche stricte, en se basant sur un cadre juridique rigoureux, insistant sur le respect des normes en matière de séjour des étrangers en France tout en protégeant les principes juridiques établis par les décisions antérieures.