Résumé de la décision
Les époux F... ont contesté un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté leur demande d'annulation d'un arrêté municipal du 21 décembre 2016 refusant un permis de construire modificatif. Ce refus était fondé sur le non-respect des règles d'implantation relatives aux limites séparatives. La Cour administrative d'appel a examiné la requête des époux F... mais l'a rejetée pour des raisons de fond, confirmant que le projet ne respectait pas les règles d'urbanisme en vigueur. De plus, elle a également rejeté les demandes d'indemnités sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Caractère définitif du permis de construire initial : La Cour a noté que le mur de soutènement, tel qu'il figurait dans la demande de permis de construire modificatif, ne faisait pas partie du permis de construire initial, rendant cet argument irrecevable. Cela signifie que les requérants ne pouvaient pas se prévaloir du permis de construire initial pour justifier leur demande.
Citation pertinente : « Les requérants ne peuvent donc pas se prévaloir utilement du caractère définitif de ce permis de construire initial. »
2. Respect des règles d’urbanisme : L’article UD7 du règlement du plan local d’urbanisme impose des règles sur l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives, stipulant qu’un mur de soutènement ne peut pas être implanté en limite de propriété sans autorisation du voisin, ni dépasser une hauteur de cinq mètres.
Citation pertinente : « Lorsque la construction n'est pas implantée en limite, elle doit être à une distance de cette limite au moins égale à la moitié de la différence d'altitude... sans être inférieure à quatre mètres (4 m). »
Interprétations et citations légales
1. Article UD7 du règlement du plan d’occupation des sols : Cet article stipule les conditions d'implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. Les juges ont appliqué cet article pour évaluer la conformité de la demande de permis de construire des époux F..., tenant compte principalement de la façon dont les différentes parties de leur projet étaient implantées sur le terrain.
Citation : « Les constructions peuvent être édifiées contre les limites séparatives... [où] la construction ne doit pas dépasser cinq mètres de hauteur totale. »
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article prévoit que les frais exposés par une partie non perdante doivent être remboursés par la partie perdante, mais dans cette affaire, puisque les époux F... ont perdu, la demande de remboursement de la commune a également été rejetée.
Citation pertinente* : « Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mise une somme sur leur fondement à la charge de la commune de Cabriès, qui n'est pas partie perdante. »
En conclusion, les époux F... n'ont pas réussi à prouver que leurs constructions respectaient la réglementation locale d'urbanisme, et leur appel a été rejeté pour ces motifs. La Cour a également débouté les deux parties de leurs demandes de frais au titre de l’article L. 761-1, renforçant ainsi la décision initiale du tribunal administratif.