Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme A... a contesté la décision du maire du Lavandou qui ne s'est pas opposé à la déclaration préalable des époux B... pour des travaux d'extension de leur maison. Le tribunal administratif de Toulon a initialement annulé cette décision, estimant qu'elle méconnaissait le règlement du plan local d'urbanisme (PLU). Les époux B... ont interjeté appel de ce jugement. La cour administrative d'appel a finalement annulé le jugement du tribunal administratif, rejetant la demande de Mme A... et confirmant la légalité de la décision de non-opposition aux travaux.
Arguments pertinents
1. Intérêt à agir : La cour a d'abord examiné si Mme A... justifiait d'un intérêt à agir. Bien que la cour ait reconnu que sa propriété était contiguë à celle des époux B..., elle a conclu que les arguments de Mme A... concernant l'obstruction de sa vue n'étaient pas suffisants pour établir un intérêt légitime à contester la décision.
2. Conformité au PLU : La cour a analysé la conformité du projet d'extension avec les articles du PLU. Concernant l'article UC4, qui impose des règles sur l'écoulement des eaux pluviales, la cour a constaté que les époux B... avaient prévu un système de gouttière raccordé au réseau collectif, ce qui a été jugé suffisant. La cour a déclaré : "Mme A... se borne à affirmer que ce dispositif de collecte des eaux pluviales serait insuffisant sans étayer de quelque manière ses propos."
3. Dossier de déclaration de travaux : La cour a également rejeté l'argument selon lequel le dossier de déclaration de travaux était incomplet. Elle a précisé que les documents fournis étaient suffisants pour permettre à l'autorité administrative d'apprécier la conformité du projet, en citant l'article R. 431-9 et R. 431-10 du Code de l'urbanisme.
4. Respect des distances et hauteurs : Concernant les articles UC7 et UC10 du PLU, la cour a confirmé que l'extension respectait les distances minimales par rapport aux limites séparatives et que la hauteur à l'égout du toit ne dépassait pas les 3 mètres, ce qui était conforme aux exigences réglementaires.
Interprétations et citations légales
1. Code de l'urbanisme - Article R. 431-9 : Cet article stipule que le projet architectural doit inclure un plan de masse et d'autres documents graphiques permettant d'apprécier l'insertion du projet. La cour a noté que "les plans joints au dossier de déclaration préalable montrent clairement la construction existante sur le terrain d'assiette du projet d'extension."
2. Code de l'urbanisme - Article R. 431-10 : Cet article précise les documents nécessaires pour apprécier les modifications apportées aux façades et toitures. La cour a conclu que "la circonstance que le dossier de demande de permis de construire ne comporterait pas l'ensemble des documents exigés... n'est susceptible d'entacher d'illégalité le permis de construire que si ces insuffisances ont été de nature à fausser l'appréciation portée par l'autorité administrative."
3. PLU - Article UC4 : Cet article impose des règles sur l'écoulement des eaux pluviales. La cour a affirmé que "la gouttière de l'extension autorisée sera raccordée à ce réseau," ce qui répondait aux exigences de l'article.
4. PLU - Article UC7 : Cet article régule les distances minimales des constructions par rapport aux limites séparatives. La cour a constaté que "les travaux autorisés portent sur l'extension de la construction existante en limite de propriété," ce qui était conforme à la réglementation.
5. PLU - Article UC10 : Cet article fixe la hauteur maximale des constructions annexes. La cour a conclu que "la hauteur à l'égout du toit de la construction autorisée est inférieure à 3 mètres," respectant ainsi les normes établies.
En somme, la cour a jugé que les époux B... avaient respecté les dispositions du PLU et que la demande de Mme A... était infondée, entraînant l'annulation du jugement du tribunal administratif et le rejet de sa demande.