Résumé de la décision :
Dans cette affaire, M. G... a contesté un jugement du tribunal administratif de Marseille qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du maire de Maussane-les-Alpilles, daté du 31 juillet 2012. Cet arrêté refusait de lui délivrer un permis de construire pour régulariser un changement de destination d'un bâtiment et pour l'extension de celui-ci par la création d'une remise, en vertu du fait que le projet ne respectait pas la réglementation applicable aux zones agricoles. La cour administrative d'appel a confirmé ce jugement en considérant que M. G... n'avait pas prouvé que ses projets étaient directement liés à une exploitation agricole. De plus, M. G... a été condamné à verser 2 000 euros à la commune pour couvrir ses frais de justice.
Arguments pertinents :
1. Changement de destination non lié à l'exploitation agricole : La cour a noté que M. G... ne contestait pas que le bâtiment initial était destiné à un usage agricole, mais avait été transformé en bâtiment d'habitation. La cour a confirmé que "ni que l'habitation ainsi créée serait liée à l'exercice d'une exploitation agricole, ni que la construction de la remise serait directement liée et nécessaire à une telle exploitation".
2. Application des règles d'urbanisme : En s'appuyant sur l'article NC 2 du règlement du plan d'occupation des sols, la cour a souligné que les changements de destination des bâtiments doivent rester "liés à l'exercice de l'exploitation agricole". La décision du tribunal a affirmé que M. G... n'a pas justifié que les travaux projetés étaient conformes aux exigences législatives.
Interprétations et citations légales :
1. Interprétation des règlements d'urbanisme : L'article NC 2 du plan d'occupation des sols stipule que "sont autorisés dans l'ensemble de la zone [...] les changements de destination des bâtiments lorsque ces changements restent liés à l'exercice de l'exploitation agricole". Cette prescription a été au cœur de la décision, car M. G... n'a pas prouvé que ses travaux respectaient ce critère.
2. Condition d'extension sans création de logements supplémentaires : Selon le même article, "l'extension et l'aménagement des bâtiments existants sans création de logements supplémentaires" doivent répondre à certaines conditions. M. G... ne répondait pas à ces conditions, car la transformation de l'ancien bâtiment à usage agricole en un bâtiment d'habitation n'était pas considérée comme nécessaire à l'exploitation.
3. L'article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article prévoit que "le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens". La cour a appliqué cet article pour statuer que M. G... devait verser une somme à la commune pour couvrir les frais de justice engagés.
Conclusion :
La cour a donc validé le refus de permis de construire du maire, en se basant sur l'absence de lien direct entre les projets de M. G... et l'exploitation agricole, et a conclu à une condamnation financière à l'égard de M. G... pour couvrir les frais engagés par la commune, en conformité avec les dispositions des articles réglementaires cités.