Résumé de la décision
M. C..., de nationalité algérienne, a demandé, par requête enregistrée le 7 novembre 2016, la suspension de l'exécution de l'arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône prononçant son expulsion et l'octroi d'une autorisation provisoire de séjour. Il a également sollicité le versement d'honoraires à son avocat sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Le juge des référés a rejeté sa requête, considérant que les moyens avancés ne créent pas de doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée.
Arguments pertinents
1. Condition d'urgence : Le tribunal a souligné que la condition d'urgence, qui est nécessaire pour ordonner une suspension de l'exécution d'une décision administrative, n'était pas remplie. Il indique que les moyens présentés par M. C... ne sont pas de nature à créer un doute sérieux sur la légalité de l'expulsion, ce qui implique que les préoccupations de M. C... quant à sa situation personnelle n'étaient pas suffisantes pour justifier la suspension.
2. Examen de la situation personnelle : M. C... a soutenu que le préfet n'avait pas examiné sa situation personnelle, notamment son statut de père d'un enfant français. Toutefois, cela n'a pas été considéré comme un argument valable pour mettre en lumière une éventuelle illégalités dans l'arrêté contesté.
3. Atteinte à la vie privée et familiale : M. C... a fait valoir que l'expulsion Porterait une atteinte disproportionnée à son droit de mener une vie privée et familiale normale. Le juge a néanmoins estimé que cette assertion ne suffisait pas à contester la légalité de la décision.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 521-1 : Cet article stipule que le juge des référés peut suspendre l'exécution d'une décision administrative lorsque l'urgence le justifie et qu'il existe un doute sérieux quant à la légalité de la décision. Dans la décision, il est précisé que M. C... n'a pas démontré la présence d'un tel doute : « les moyens invoqués par M. C... ne paraissent pas, en l'état de l'instruction, propres à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée ».
2. Code de justice administrative - Article L. 522-3 : Selon cet article, le juge des référés peut rejeter une requête sans instruction lorsque l'urgence n'est pas remplie ou lorsque la requête est manifestement hors du champ de compétence ou mal fondée. La décision a été rendue selon cette procédure, renforçant l'idée que les arguments de M. C... n'étaient pas suffisamment sérieux.
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 521-2 : M. C... avait également avancé que sa situation relevait des dispositions de cet article. Cependant, le juge a estimé qu'il n’était pas établi d'erreur de droit sur ce sujet, soulignant ainsi la solidité de la décision municipale.
En conclusion, la décision du juge des référés repose sur l'absence d'un doute sérieux concernant la légalité de l'arrêté contesté, suivant ainsi les normes établies par le Code de justice administrative et prenant en compte la limite de l'examen des situations personnelles dans le contexte des décisions d'expulsion.