Résumé de la décision
La commune de Régusse a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Toulon ayant annulé un certificat d'urbanisme délivré par le maire permettant à M. C... de construire une villa. Le préfet du Var avait déféré cette décision devant le tribunal. La Cour administrative d'appel de Marseille a rejeté la requête de la commune, considérant que le projet de construction ne respectait pas les critères de continuité avec les habitations existantes, tel que défini par le code de l'urbanisme.
Arguments pertinents
1. Critères de continuité : La Cour a souligné que le projet était situé à plus d'un kilomètre du centre de la commune et dans un secteur dépourvu de construction. Cela va à l'encontre de la notion de continuité des habitats. La Cour a mentionné : "le projet de construction ne saurait manifestement pas être regardé comme devant se réaliser en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants".
2. Absence de nouvelles preuves : La commune de Régusse n'a pas présenté d'éléments nouveaux en appel pouvant remettre en question les décisions des premiers juges. Ainsi, la décision du maire, considérée comme entachée d'excès de pouvoir, a été maintenue.
3. Contrôle de légalité : La Cour a également noté que le fait que le contrôle de légalité n'ait émis aucune remarque préalable sur ce secteur ne modifiait pas la validité des critères en matière d'urbanisme.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 145-3 du Code de l'Urbanisme : Cet article prévoit que les constructions doivent être réalisées en continuité avec les groupes d'habitations existants. La Cour a affirmé que, selon le III de cet article, la notion de continuité ne se retrouve pas dans ce projet, étant donné son éloignement du centre et son emplacement isolé.
2. Article R. 222-1 du Code de Justice Administrative : Concernant le rejet des appels manifestement dépourvus de fondement, cet article a été cité pour justifier la décision de la Cour de rejeter la requête de manière expedited. La Cour a indiqué que "la requête d'appel de la commune de Régusse est manifestement dépourvue de fondement".
En conclusion, la décision de la Cour a été largement fondée sur l'analyse des critères d'urbanisme établis par la loi et sur l'absence de nouveaux éléments en appel, entraînant ainsi le rejet de la requête de la commune.