Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme C... a contesté un jugement du tribunal administratif de Nîmes, qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté pris par la préfète de la Lozère. Cet arrêté lui imposait de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. Cependant, entre le dépôt de la requête et la décision de la cour, la préfète a délivré à Mme C... une autorisation provisoire de séjour, rendant ainsi l'objet de la requête sans effet. La cour a donc décidé qu'il n'y avait pas lieu de statuer sur la demande d'annulation de l'arrêté préfectoral, et tous les autres recours connexes ont été rejetés.
Arguments pertinents
1. Absence de besoin de statuer : La cour a constaté que, suite à la délivrance d'une autorisation provisoire de séjour à Mme C... le 7 juin 2018, l'objet de la requête avait été vidé de son sens. Il a été précisé que « cette autorisation, devenue définitive, a emporté abrogation de la mesure d'éloignement », rendant ainsi l'annulation de l'arrêté de la préfète sans objet.
2. Conclusions accessoires rejetées : La demande de Mme C... concernant la délivrance d'une autorisation provisoire de séjour sous astreinte a également été jugée sans objet en raison de la décision intervenante de la préfète. La cour a souligné que « les conclusions tendant à l'annulation de ces décisions, et celles tendant à la délivrance d'une autorisation provisoire de séjour sous astreinte sont devenues sans objet ».
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : La cour s'appuie sur cet article pour établir qu'elle peut constater qu'il n'y a plus lieu de statuer sur une requête lorsque les questions qu'elle soulève ne sont plus d'actualité. Le texte stipule que les présidents peuvent « constater qu'il n'y a pas lieu de statuer sur une requête », ce qui a été appliqué dans le cas présent.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Bien qu'il ne soit pas directement cité, les principes de ce code régissent les décisions de séjour des étrangers en France, et la délivrance d'une autorisation de séjour s'est avérée déterminante pour le jugement de la cour.
En conclusion, la décision de la cour se base sur des fondements juridiques clairs, illustrant l'importance de l'évolution des situations légales dans le traitement des demandes d'annulation d'arrêtés préfectoraux. L'issue démontre que des changements intervenant dans la situation d'un requérant peuvent conduire à l'irrecevabilité des demandes antérieures.