Résumé de la décision
Mme C... épouse D..., ressortissante algérienne, a demandé l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Toulon qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté, pris le 15 décembre 2015, refusait de lui délivrer un certificat de résidence en qualité de conjointe de Français et ordonnait son expulsion du territoire français. La Cour d'appel a confirmé la décision du tribunal administratif, stipulant que Mme C...épouse D... n'avait pas justifié de son entrée régulière en France, ce qui était un motif suffisant pour le refus du certificat de résidence.
Arguments pertinents
1. Motif de l'arrêté : Le préfet a rejeté la demande de certificat de résidence en se basant sur le fait que Mme C... épouse D... ne prouvait pas une entrée régulière en France. La Cour a souligné que ce motif était suffisant pour justifier la décision, même si la requérante contestait ce point.
2. Non-fondement de l'appel : La Cour a estimé qu’au regard des éléments fournis, la requérante n'était pas fondée à prétendre que le tribunal administratif avait eu tort de confirmer l'arrêté du préfet.
3. Conclusion logique : Puisque Mme C... épouse D... n'a pas pu établir sa situation régulière, les conclusions à fin d'injonction et aux frais de justice ont été également rejetées.
Interprétations et citations légales
1. Interprétation de l'accord franco-algérien : Selon l'article 6 de l'accord franco-algérien, un certificat de résidence doit être délivré de plein droit au ressortissant algérien marié à un Français, à condition que son entrée soit régulière. Cela est mis en exergue par la formulation : « Le certificat de résidence d'un an portant la mention " vie privée et familiale " est délivré de plein droit : (...) Au ressortissant algérien, marié avec un ressortissant de nationalité française, à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière... ».
2. Régularité de l'entrée : La décision insiste sur le fait que le non-respect de la condition de régularité d'entrée est un obstacle fondamental. La Cour a statué que ce défaut de preuve de régularité « suffit à lui seul à justifier légalement la décision attaquée ».
3. Conformité avec la Convention européenne : Pour répondre aux arguments concernant l'article 8 de la Convention européenne, relatif à la vie privée et familiale, la Cour a implicitement affirmé que sans une régularité d'entrée, les droits liés à la vie familiale ne peuvent être appliqués dans ce contexte.
En somme, la décision illustre l'importance de la régularité au regard du droit de séjour des étrangers en France tout en rappelant les conditions spécifiques établies dans des accords bilatéraux.