Résumé de la décision
M. B... A..., représenté par un avocat, a demandé à la cour, par une requête enregistrée le 17 août 2020, d'admettre provisoirement à l'aide juridictionnelle, d'ordonner un sursis à exécution du jugement du 16 juillet 2020 du tribunal administratif de Marseille qui rejetait sa demande de séjour, et de condamner l'État à lui verser 1 000 euros pour les frais du litige. La cour a rejeté sa demande d’aide juridictionnelle et la requête en sursis à exécution, considérant que l'exécution du jugement contesté n'entraînerait pas de conséquences difficilement réparables.
Arguments pertinents
1. Conséquences de l'exécution : La cour a jugé que les difficultés que M. A... prétendait rencontrer pour obtenir un regroupement familial n'étaient pas établies de manière suffisante. Cette absence de preuves suffisantes a permis de conclure que l'exécution du jugement n’entraînerait pas de conséquences irrémédiables : "Les difficultés alléguées par M. A... pour bénéficier d'une procédure de regroupement familial à laquelle il est légalement éligible, au demeurant nullement établies, ne permettent pas de considérer que la mise à exécution de la mesure d'éloignement serait de nature à entraîner des conséquences difficilement réparables".
2. Sérieusement des moyens : La cour a également noté que les moyens énoncés par M. A... dans sa requête ne semblent pas sérieux au regard des éléments soumis, annulant ainsi la possibilité de reconnaître l’urgence de la situation.
Interprétations et citations légales
1. Sursis à exécution : La décision de sursis à exécution est régie par le Code de justice administrative - Article R. 811-17, qui stipule clairement que : "le sursis peut être ordonné à la demande du requérant si l'exécution de la décision de première instance attaquée risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables et si les moyens énoncés dans la requête paraissent sérieux en l'état de l'instruction".
2. Critères d'admission à l'aide juridictionnelle : L’absence de preuves suffisantes concernant la situation de M. A... se reflète également dans le traitement de l'aide juridictionnelle. Selon le jugement, il a été constaté qu’il n’y avait pas lieu d’accorder l'aide juridictionnelle, montrant ainsi que la cour a évalué l'ensemble de la situation de manière attentive.
En conclusion, la décision souligne l'importance de présenter des éléments probants quant aux conséquences d'une mesure d'éloignement ainsi que la nécessité d'étayer toute demande d'aide juridictionnelle par des justifications solides et des arguments sérieux.