Résumé de la décision
Mme C... a contesté un jugement du tribunal administratif de Nice qui rejetait sa demande de décharge des impositions supplémentaires d'impôt sur le revenu et de contributions sociales pour les années fiscales 2007 et 2008. L'administration fiscale considérait que Mme C... avait des revenus d'origine indéterminée. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, affirmant que la requête de Mme C... n'était pas fondée et que les montants en question ne pouvaient être qualifiés de prêts familiaux, car aucun lien de parenté avec les montants d'une autre personne n'a été établi.
Arguments pertinents
1. Motivation du jugement : La Cour a conclu que Mme C... n’a pas apporté de précisions suffisantes pour prouver que le jugement était insuffisamment motivé ou entaché d’erreurs de droit. Selon la Cour : « En se bornant à soutenir que le jugement serait entaché d'une motivation insuffisante, Mme C... n'assortit pas son moyen des précisions suffisantes pour permettre à la Cour d'en examiner la pertinence. »
2. Régularité de la procédure d’imposition : La Cour a statué que même si Mme C... prétendait que l'administration avait consulté des pièces judiciaires sans les lui communiquer, cela n'entachait pas la procédure car la justification fournie par les premiers juges était adéquate. La Cour a noté que : « il y a lieu d'écarter ce moyen par adoption des motifs retenus à bon droit par les premiers juges ».
3. Charge de la preuve : La Cour a affirmé que la charge de la preuve des impositions inexactes incombait à la requérante, conformément à l'article L. 193 du livre des procédures fiscales. Mme C... n'a pas réussi à prouver que les sommes considérées comme des revenus indéterminés étaient en réalité des prêts familiaux.
Interprétations et citations légales
1. Charge de la preuve : L'article L. 193 du livre des procédures fiscales stipule que c’est le contribuable qui doit prouver le caractère exagéré de l'imposition. Ceci est un principe fondamental en droit fiscal qui place la responsabilité sur le contribuable de fournir des preuves suffisantes en cas de contestation.
2. Procédure de communication des pièces : Le code des procédures fiscales, notamment l'article L. 76 B, régit le droit de l'administration à consulter des pièces obtenues par l’autorité judiciaire. La question de la communication de ces documents et de leur examen contradictoire reste cruciale, mais dans le contexte de cette affaire, la Cour a jugé que cela ne suffisait pas à remettre en cause la validité de la procédure.
3. Notion de revenus d'origine indéterminée : Les articles L. 16 et L. 69 du livre des procédures fiscales permettent à l'administration de considérer des sommes versées comme des revenus lorsqu’il n’est pas possible d’établir leur origine, ce qui a été appliqué dans le cas de Mme C....
En conclusion, cette décision souligne l'importance de la charge de la preuve dans les litiges fiscaux et les obligations qui incombent aux contribuables lorsqu'ils contestent des décisions d'imposition. Les arguments fondés sur des allégations non prouvées ou des erreurs de droit non substantiées n’emportent pas en faveur de la partie requérante.