Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel a été saisie par la SARL Camping les Rives de l'Agay, qui conteste une ordonnance du tribunal administratif de Toulon du 13 décembre 2017, lui donnant acte d'un désistement implicitement formulé. La SARL soutient qu'elle n'a pas souhaité se désister et que le tribunal a confondu les requêtes. La Cour a confirmé la décision du tribunal, rejetant la requête, au motif que la SARL n'a pas respecté les délais de confirmation de l'intérêt à maintenir ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Désistement de la requête : La SARL Camping les Rives de l'Agay a soutenu qu'elle n'avait pas voulu se désister de ses conclusions. Toutefois, le tribunal a utilisé l'article R. 612-5-1 du code de justice administrative pour considérer qu'elle avait implicitement désisté en raison de son inaction. La Cour a affirmé que « le tribunal n'a pas fait une inexacte application des dispositions précitées de l'article R. 612-5-1 du code de justice administrative ».
2. Confirmation de maintien des conclusions : La SARL a prétendu avoir envoyé un courrier confirmant son intérêt pour l'affaire. Cependant, ce courrier n'a été enregistré qu'après la date limite fixée par le tribunal. Ainsi, la SARL ne pouvait pas soutenir sa position. La Cour a expliqué que « ce courrier n'a été enregistré au greffe du tribunal que le 19 décembre 2017, soit postérieurement à l'ordonnance attaquée ».
Interprétations et citations légales
1. Application de l'article R. 612-5-1 : Cet article stipule qu’en cas de doute sur l’intérêt d’une requête, le président peut inviter le requérant à exprimer son maintien ou désistement. La Cour a souligné que « à défaut de réception de la confirmation du maintien de ses conclusions dans le délai imparti, elle serait réputée s'être désistée de l'ensemble de ses conclusions ».
2. Importance des délais et des formes : La décision met en lumière les enjeux liés au respect des délais dans la procédure administrative. Le non-respect de ces exigences peut avoir des conséquences significatives sur le droit à un recours. L’article en question est formel : le respect du délai « ne peut être inférieur à un mois ».
Conclusion
La Cour a jugé que la SARL Camping les Rives de l'Agay n'avait pas respecté les procédures conformes au code de justice administrative, ce qui a entraîné un désistement implicite de sa requête. La préservation des délais légaux est essentielle dans les procédures administratives, et le non-respect de ceux-ci conduit souvent à des décisions défavorables pour les parties concernées.