Résumé de la décision
La Cour est saisie par Mme B..., aide-soignante à l'assistance publique-hôpitaux de Marseille, qui conteste un jugement du tribunal administratif de Marseille daté du 19 février 2018 ayant rejeté sa demande d'annulation de la décision du 3 juin 2016. Cette décision refusait de lui accorder une allocation temporaire d'invalidité suite à une pneumopathie aiguë communautaire contractée en 2014. La Cour, après avoir examiné la nature du litige, conclut que la contestation relève du cadre des pensions et transmet le dossier au Conseil d'État, qui statuera comme juge de cassation.
Arguments pertinents
1. Compétence Juridique : La Cour affirme que la contestation de Mme B... concerne un litige en matière de pensions, ce qui implique que la cour administrative d'appel n'est pas compétente pour en connaître. La décision se fonde sur la combinaison de plusieurs dispositions du code de justice administrative.
- "la contestation par Mme B... du refus de lui allouer une allocation temporaire d'invalidité [...] doit être regardée comme un litige en matière de pensions."
2. Transmission du Dossier : En conséquence, la Cour décide de transmettre le dossier au Conseil d'État.
- "Il y a lieu, dès lors, de transmettre le dossier au Conseil d'Etat."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur deux articles du code de justice administrative :
- Code de justice administrative - Article R. 811-1 : Cet article précise que les tribunaux administratifs statuent en premier et dernier ressort sur certains litiges. Le septième alinéa mentionne spécifiquement les litiges relatifs aux pensions.
- Code de justice administrative - Article R. 222-13 : Cet article détermine la nature des litiges considérés comme relevant de la compétence exclusive du Conseil d'État.
L'interprétation des articles mentionnés établit que le refus d'allocation temporaire d'invalidité fait partie des litiges classés sous la compétence des pensions, ce qui limite l'intervention des autres juridictions administratives. Cela renforce également la nécessité de respecter les attributions précises des différentes instances, garantissant ainsi un traitement adéquat des demandes de pensions.