Résumé de la décision
M. A... a déposé une requête devant la Cour afin d'annuler un jugement du tribunal administratif de Toulon, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du sous-préfet de Draguignan lui refusant un titre de séjour et lui imposant une obligation de quitter le territoire français. La Cour a examiné les preuves fournies par M. A... concernant son séjour en France et a conclu qu'aucun justificatif suffisant n’établissait sa résidence habituelle en France pour la période 2008-2011, ce qui a conduit à l'affirmation que sa demande était mal fondée. La Cour a donc rejeté sa requête.
Arguments pertinents
1. Absence de justification suffisante : La Cour a relevé que M. A... n'avait apporté qu'un seul document, une attestation d'un responsable du secours catholique, pour prouver son séjour entre 2008 et 2011, ce document étant jugé insuffisant. La Cour a observé que "les premiers juges ont relevé à bon droit le caractère insuffisamment probant de ce document". M. A... n'a pas fourni d'éléments nouveaux en appel.
2. Application de l'article 6 de l'accord franco-algérien : Selon cet article, le droit à un certificat de résidence est accordé sous condition de prouver un séjour en France depuis plus de dix ans. La Cour a noté qu'en l'absence de preuves suffisantes, la demande de M. A... ne pouvait être accueillie. Ainsi, elle a conclu que "M. A... ne justifiant pas avoir résidé habituellement en France de début 2008 à juin 2011, sa demande de certificat de résidence présentée sur le fondement des stipulations précitées devait [...] être rejetée".
Interprétations et citations légales
1. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Bien que cette convention ait été mentionnée, la décision repose principalement sur les stipulations de l'accord franco-algérien et le code de l'entrée et du séjour des étrangers.
2. Accord franco-algérien - Article 6 : Cet article stipule que "Le certificat de résidence d'un an portant la mention 'vie privée et familiale' est délivré de plein droit : 1° au ressortissant algérien qui justifie par tout moyen résider en France depuis plus de dix ans ou plus de quinze ans si, au cours de cette période, il a séjourné en qualité d'étudiant". La Cour a interprété cet article comme une exigence d'une preuve claire de résidence qui n'a pas été satisfaite par M. A...
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article concerne les frais de justice et stipule que "la partie perdante doit supporter les frais exposés par la partie gagnante". La Cour a rejeté la demande d'aide au titre de cet article, affirmant que les conclusions de M. A... n'avaient pas été retenues.
En conclusion, la décision confirme l'importance de preuves solides et suffisantes pour justifier un droit de séjour en France et souligne une interprétation rigoureuse des dispositions légales pertinentes.