Résumé de la décision
Dans le cadre de la décision n° 15NC01572, la cour administrative d'appel a examiné la requête de M. B... qui contestait un jugement du tribunal administratif de Strasbourg daté du 12 mai 2015. M. B... demandait l'annulation de ce jugement, la réduction de sa cotisation d'impôt sur le revenu pour l'année 2010, le remboursement des sommes versées accompagnées d'intérêts moratoires, ainsi que le versement d'une somme de 10 000 euros en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. La cour a rejeté sa demande, confirmant que M. B... n'avait pas fourni de preuves suffisantes quant à l'exercice d'une activité de prospection commerciale à l'étranger pendant la durée nécessaire pour bénéficier d'une exonération fiscale.
Arguments pertinents
1. Staticité des conditions d'exonération : La cour a rappelé que, selon l'article 81 A du code général des impôts, pour bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu pour les salaires perçus à l'étranger, le contribuable doit justifier avoir exercé cette activité pendant plus de 120 jours et sous certaines conditions.
- Citations pertinentes : "L'exonération d'impôt sur le revenu [...] est accordée si les personnes justifient remplir l'une des conditions suivantes : [...] soit pendant une durée supérieure à cent vingt jours."
2. Preuve insuffisante : M. B... n'a pas réussi à prouver que ses activités à l'étranger étaient liées à une mission de prospection commerciale exigée par son employeur. Les documents fournis (contrat de travail, attestations, billets d'avion, etc.) n'étaient pas suffisants pour établir la nature et l'objet de ses séjours.
- Citations pertinentes : "la seule mention de ses fonctions en tant que 'responsable commercial' n'implique nullement la réalisation de missions de prospection commerciale à l'étranger."
3. Rejet des conclusions pour remboursement : En conséquence, la cour a également rejeté ses demandes de remboursement des sommes versées et d'intérêts moratoires, estimant qu'il ne démontrait pas le caractère exagéré de l'imposition.
- Citations pertinentes : "il résulte de ce qu'il précède que M. B... n'est pas fondé à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté sa demande."
Interprétations et citations légales
1. Application de l'article 81 A du code général des impôts : Cet article établit les conditions d'exonération pour les revenus perçus à l'étranger. La condition de durée (superficie de 120 jours) et la nature de l'activité (prospection commerciale) sont des critères rigoureux que le contribuable doit prouver.
- Code général des impôts - Article 81 A : "Les personnes domiciliées en France [...] peuvent bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu à raison des salaires perçus en rémunération de l'activité exercée dans l'État où elles sont envoyées."
2. Preuve du contribuable dans les litiges fiscaux : L'article R. 194-1 du livre des procédures fiscales indique que c'est au contribuable de prouver le mal-fondé de l'imposition qui lui a été assignée selon ses propres déclarations. Cela met en lumière l'importance pour les contribuables de fournir des preuves solides lors de la contestation de leur imposition.
- Livre des procédures fiscales - Article R. 194-1 : "un contribuable ne peut obtenir la réduction des cotisations d'impôt sur le revenu qui lui ont été assignées conformément à ses déclarations qu'à la condition d'en établir le mal-fondé."
3. Article L. 761-1 du code de justice administrative : La cour a été amenée à appliquer cet article pour statuer sur la mise à la charge de l'État des frais non compris dans les dépens. Il a été considéré que l'État n'était pas la partie perdante dans cette affaire.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : "font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'État, qui n'est pas, dans la présente instance, la partie tenue aux dépens ou la partie perdante, une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens."
Ainsi, la décision souligne l'importance d'une documentation rigoureuse pour établir des droits à exonération fiscale, ainsi que